Philippe A.

Conseillé par (Libraire)
2 janvier 2018

Une plume savoureuse

Et si pour commencer cette nouvelle année vous vous laissiez tenter par une des plumes les plus savoureuse de la littérature française. "Longtemps,j'ai cru que je m'appelais Blondin,mon nom véritable est jadis." C'est ainsi que s'ouvre Monsieur Jadis ou l'école du soir. Monsieur Jadis est le double littéraire que s'offre Antoine Blondin, son frère jumeau en quelque sorte, un frère de papier mais qui ne vieillira pas lui,parce que l'encre qui sèche fixe pour toujours les personnages dans un décors inaltérable. Le décor c'est le Paris des années 50/60, le Paris nocturne celui des bars,des commissariats et bien d'autres endroits encore,et toujours infréquentables de préférence. Le personnage c'est un jeune homme un peu mélancolique, un plumitif qui traine la nuit, vaguement écrivain, bourré de talent et déjà alcoolique. Chez lui le désespoir qu'il traine est le prétexte d'un bon coup à boire et la détresse, qu'il redoute, la promesse pourtant de belles nuits d'ivresse.Et elle sont belles ces nuits, épiques même et presque toujours drôles.On déambule dans le quartier de Saint Germain Des Près on croise Roger Nimier, Albert Vidalie et tant d'autres.Et on découvre bien sur qu'à l'école du soir monsieur Jadis n'est pas le dernier de la classe.Et Antoine Blondin confirme avec ce livre paru en 1970 qu'il est un des écrivains les plus attachants du xx siècle.

Conseillé par (Libraire)
6 novembre 2017

Du savoir faire!

Deuxième volet de la Trilogie des ombres (il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour savourer celui-ci), Arnaldur Indridason poursuit sa chronique policière de l'Islande des années de la deuxième guerre mondiale. Où l'on retrouve donc en ce printemps 1943 les deux jeunes inspecteurs Flovent et Thorson qui mènent, chacun à sa manière, de bien singulières enquêtes. Disparitions, meurtres, les intrigues ne manquent pas et s'emmêlent sans jamais embrouiller le lecteur à qui l'auteur, qui a du savoir faire, réserve bien des surprises. Le tout dans une Islande occupée par les forces britanniques et américaines, une île au bout du monde, nœud stratégique d'une guerre qui semble bien lointaine, en apparence seulement.

Conseillé par (Libraire)
6 novembre 2017

Une paisible montagne

L'Obersalzberg est une paisible montagne, en Bavière, non loin de la frontière autrichienne. Paisible depuis sa formation il y a plusieurs millions d'années et jusqu'en... 1923. Cette année-là en effet un certain Adolf Hitler trouve l'endroit à son goût. Sans doute le peintre qui sommeillait en lui (d'un sommeil profond comme l'on sait) y trouva t-il une source d'inspiration. Il décida d'en faire en tout cas un lieu de prédilection pour se ressourcer. Et à sa suite, nombre de dignitaires nazis en firent autant. Et la paisible montagne devint le repère favori du diable et de sa cours.
Thierry Lentz s'éloigne de son cher Premier Empire pour une promenade dans l'histoire du XXème siècle. Il raconte avec force détails comment de 1922 à 1944 ce coin de Paradis s'est transformé en enfer. Un récit passionnant que ce diable sur la montagne et qui en dit long sur la mégalomanie du pouvoir.

Conseillé par (Libraire)
6 novembre 2017

Une réussite!

C'est la plus passionnante des histoires de la rentrée : celle de ces chiffonniers qui tout au long du XIXème siècle passent la nuit à collecter les ordures de Paris. Et notamment chiffons et vieux papiers : matière première indispensable pour la fabrication du papier, dans une époque ou la presse est en pleine expansion.
Avec un luxe de détails fascinants et une érudition qu'il partage avec gourmandise, Antoine Compagnon nous raconte ce petit peuple de Paris à qui l'on doit finalement la popularité des plus grands noms de la littérature du XIX siècle.C'est aussi un beau livre richement illustré. Une réussite tout simplement!

17,00
Conseillé par (Libraire)
9 septembre 2017

Magnifique!

C'est un beau roman, léger et grave. Une histoire d'amour, dans l'Europe qui se reconstruit des années cinquante . Une histoire entre deux mondes, l'Est et l'Ouest, entre deux portes , celle de Brandebourg à Berlin et celle de la Porte Dorée à Paris. Un drôle de jeu où les pions avancent furtivement sur le grand échiquier de la guerre froide.Une drôle de dame d'une élégance folle. Un style impeccable. Magnifique!