Librairie coiffard

François ide

Le Dilettante

15,00
Conseillé par (Libraire)
1 février 2024

Conseillé par Morgan

« God Bless America » est un roadtrip à l’allure de quête existentielle, une « errance climatisée » et introspective à travers les États-Unis. Un narrateur anonyme, légèrement pessimiste et extra-lucide, raconte son voyage dans ce pays avec détachement, comme s’il était étranger au monde et à lui-même : « j’avais choisi d’en éprouver le mythe au-delà de la réalité, ou peut-être l’inverse, sans chercher autre chose qu’une sensation brutale et sans retour ». Ce monde qu’il déconstruit, artificiel et spectaculaire, baigne dans une atmosphère crépusculaire. Avec un regard distancié et corrosif, il renverse les mythes de la société américaine : la conquête de l’Ouest, Donald Trump, les armes à feu, les pickups hors-normes aux courbes agressives, les motels… Il enchaîne des expériences superficielles et divertissantes qui semblent toutes masquer une réalité malsaine, violente, parfois menaçante. « God Bless America » est un premier roman particulièrement captivant et singulier, où tout semble tendre vers une espèce d’anéantissement, qu’il soit réel ou fantasmé.

Olivier Bonhomme

L'Harmattan

13,00
Conseillé par (Libraire)
1 février 2024

Conseillé par Stéphanie

Le printemps, une blessure, une journée comme une autre, une publicité, un premier confinement, puis un second, un 1er janvier, la violence d'une actualité, la mort d'Agnès Varda, une grève, une écrivaine turque emprisonnée, une exposition ... "Au jour le jour" déploie plus de soixante poèmes qui s'inscrivent tous dans un quotidien. Les mots pour dire la vie, la révolte, la tristesse, la joie ... parce que la poésie est partout et que l’œil du poète est affûté. Parce que "plus c'est poétique, plus c'est vrai" écrit Novalis dans "Les fragments" ; Olivier Bonhomme le cite judicieusement en exergue de son recueil.

Conseillé par (Libraire)
22 janvier 2024

Conseillé par Coralie, Chloé et Rémy

Le fils est habitué aux longues marches avec sa mère, la guérisseuse. Depuis toujours, il a observé ses gestes, les a mémorisés et répétés, inlassablement. Épuisée par un trajet trop long et ses os qui craquent fort, la mère demande à son garçon de guérir pour la première fois et sans sa présence.
Appelé au chevet d'un enfant souffrant, le garçon va voyager loin et marcher longtemps pour se rendre dans un village reculé et enchâssé entre deux montagnes. C'est la première fois qu'il voyage en solitaire. Mais arrivé dans le hameau du Fond du Puits, le fils entend sourdre les voix de ceux qui hantent encore les souvenirs du lieu, il va devoir se jouer des secrets de plomb et des non-dits qui s'entretiennent depuis des générations.
"La langue des choses cachées" raconte la façon dont tout se sait mais que tout est tu dans cet endroit aussi sublime qu' inquiétant, il dit aussi la force des âmes trop jeunes pour se taire et trop pures pour ne pas tenter la réparation.
Avec son écriture poétique, ciselée et ensorcelante, Cécile Coulon crée une atmosphère brumeuse, mystérieuse qui laisse le lecteur avec le cœur pantelant. "La langue des choses cachées" est le texte de la rudesse des lieux, des hommes et des forces que l'on passe sous silence depuis toujours.

Sabine Wespieser Éditeur

22,00
Conseillé par (Libraire)
19 janvier 2024

Conseillée par Stéphanie et Rémy

Depuis 5 ans, Alice vit un amour formidable, entier, exclusif. Alice ne doute pas de la chance qu'elle a d'avoir rencontré cet homme qui l'aime et lui donne tout, elle qui ne travaille plus à sa demande. Lui qui exige plusieurs "selfies" par jour jour sans oublier de conclure le message par un "smiley" et trois cœurs. Lui, à l'enfance maltraitée. Elle qui a coupé avec sa mère, sa sœur et ses amis puisqu'ils se suffisent à eux-même. Elle se sent idiote Alice de ne pas réussir à avoir d'enfant, idiote de ne pas être à la hauteur, idiote d'avoir glissé sur le carrelage de la cuisine alors qu’il s'énervait contre elle ; il est si tendu. Et voilà qu'il lui demande de trouver un travail du jour au lendemain.
Alice est sous emprise mais elle ne veut pas le voir. Alice est athée mais c'est en cherchant le calme qu'elle entre dans une église et tombe sur une petite annonce : "L'association diocésaine de Paris recrute un(e) assistant(e) pour le promotorat de la cause des saints."
En entremêlant monologues, chapitres et vies des saints, TIffany Tavernier confronte le vide de la vie de son personnage à la lumière quasi magique d'hommes et de femmes symboles d'amour absolu.
D'une originalité folle, ce roman nous embarque dans un monde que le lecteur ignore tout autant qu'Alice, face au fracas du monde, il confronte obscurité et lumière, solitude et fraternité, il réactive du rêve et du possible quand tout se tait et s'éteint. Un immense coup de cœur.

Conseillé par (Libraire)
11 janvier 2024

Conseillé par Morgan, Coralie, Stéphanie et Rémy

C’est avec une prose poétique et chargée d’images que Marion Fayolle raconte l’histoire d’une famille habitant dans un corps de ferme, non loin de la source de la Loire. Comme le suggère la très belle illustration dessinée par l’autrice sur le bandeau de l’ouvrage, les personnages de ce roman tendent à se confondre avec leur environnement. Ils sont informés et traversés par les paysages, veillent les uns sur les autres et s’influencent, partagent leurs vies avec les bêtes qu’ils élèvent. C’est un monde où les montagnes pleurent des pierres, où les taches sur le pelage des vaches forment des mondes, où les anciens et les jeunes se retrouvent, dansent et se découvrent à la fête du village. Sans idéaliser le monde rural, Marion Fayolle raconte aussi sa dureté et le désir des plus jeunes de s’en émanciper. Elle révèle avec originalité les liens qui unissent ces êtres, leurs singularités et leurs similitudes ainsi que ce qui se transmet (in)volontairement de génération en génération : ce qui fait qu’ils sont constitués « Du même bois ».