- EAN13
- 9782330048228
- ISBN
- 978-2-330-04822-8
- Éditeur
- Actes Sud
- Date de publication
- 08/04/2015
- Collection
- LA BIBLIOTHEQUE
- Nombre de pages
- 208
- Dimensions
- 22,5 x 14 x 1,5 cm
- Poids
- 250 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La Vie ailleurs
Des "Arabes" en Corse à la fin du XIXe siècle
De Fanny Colonna
Préface de Loïc Le Pape
Actes Sud
La Bibliotheque
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Quelles ont pu être les vies des cinq cent quarante-huit Algériens qui vécurent entre 1871 et 1903 dans la petite cité génoise de Calvi, en Corse occidentale ? Désignés comme "prisonniers de guerre", ces hommes constituaient la population de ce qui fut appelé le "dépôt des détenus arabes de Calvi", et ils étaient en fait majoritairement berbères, originaires de Kabylie, de l'Aurès ou du Mzab.
S'appuyant sur la connaissance de l'ensemble du dossier que permettent les archives locales, mais se concentrant sur les destins de trois détenus d'origines géographiques et de profils très différents, Fanny Colonna s'interroge sur la cohabitation qui dut s'instaurer de «facto», sur une période significativement longue, entre une communauté insulaire de 2 000 habitants et de petits groupes d'hommes, venus de l'autre côté de la Méditerranée, et qui n'étaient pas des reclus passifs, dépossédés d'eux-mêmes, mais pour la plupart des hommes de responsabilité et de courage, parfois des bandits et des marginaux aussi. Par ailleurs, cette sorte de transgression oblige à se demander quelle part les Corses, certains en tout cas, prirent dans ce côtoiement, prolongé et inégal, à un moment - la fin du xixe siècle - où l'île, affaiblie économiquement et socialement, interroge elle-même sa relation à une France davantage ressentie comme dominante que comme tutélaire.
S'appuyant sur la connaissance de l'ensemble du dossier que permettent les archives locales, mais se concentrant sur les destins de trois détenus d'origines géographiques et de profils très différents, Fanny Colonna s'interroge sur la cohabitation qui dut s'instaurer de «facto», sur une période significativement longue, entre une communauté insulaire de 2 000 habitants et de petits groupes d'hommes, venus de l'autre côté de la Méditerranée, et qui n'étaient pas des reclus passifs, dépossédés d'eux-mêmes, mais pour la plupart des hommes de responsabilité et de courage, parfois des bandits et des marginaux aussi. Par ailleurs, cette sorte de transgression oblige à se demander quelle part les Corses, certains en tout cas, prirent dans ce côtoiement, prolongé et inégal, à un moment - la fin du xixe siècle - où l'île, affaiblie économiquement et socialement, interroge elle-même sa relation à une France davantage ressentie comme dominante que comme tutélaire.
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