EAN13
9782915922646
ISBN
978-2-915922-64-6
Éditeur
Colonna éditions
Date de publication
Collection
POESIE
Nombre de pages
75
Dimensions
20,5 x 14,5 x 0,6 cm
Poids
109 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Indisponible
Découvrez la préface de Marie-Jean Vinciguerra, qui témoigne de toute la poésie et la magie d'Ici commence l'ailleurs : Francesca Weber Zucconi,Prêtresse de l’Ici et de l’AilleursUne poétesse inspirée nous est née. Personnalité originale, Francesca Weber Zucconi, façonnée par trois cultures, la française, l’allemande et la corse, les harmonise avec un égal bonheur.Ses deux premiers recueils de nouvelles (Les fiançailles de brume - La dormeuse de l’Alta Rocca) nous avaient révélé une frémissante sensibilité nourrie de l’imaginaire insulaire et proche du romantisme germanique. Son dernier recueil, Ici commence l’Ailleurs, marie le style précieux et souvent baroque d’une poésie cultivée et la voix sauvage et violente de nos improvisatrices, ces voceratrices primitives dont l’art pouvait atteindre au sublime…Vigie en alerte, sentinelle des lointains, notre poétesse campe à la frontière de deux mondes : le visible et l’invisible, le connu et l’inconnu, l’Ici et l’Ailleurs. L’Ici, la Corse, est le Lieu du culte. Francesca s’érige en gardienne du Temple, et malheur à qui profane et trahit sa terre, malheur à ceux qui la bradent, la saccagent, l’incendient ! La prêtresse se mue en impitoyable imprécatrice maudissant spéculateurs, « barrageurs *», incendiaires.Habitée par une intuition hallucinée de la totalité, secouée par le verbe hugolien, elle perçoit « Ce que dit la Bouche d’Ombre » : « Tout parle, écoute bien. C’est que vents, ondes, flammes, arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d’âmes ».Notre poétesse appartient à la famille nervalienne des « Filles du feu ». Avec elle nous franchissons « ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible ».Sœur de Sylvie et d’Aurélia, Francesca se reconnaît dans le portrait de ses aïeules signadore etmazzere. Telle « la fée des légendes, éternellement jeune », elle fait entendre sa voix de douceur et son cri :Senti a voci di a to fataChì ti chjama in a muntagnaLe rocher n’est pas ce Satan inerte fiché par Dante dans son trou infernal et encore moins une tête archimboldesque assembleuse de ludiques saisons. Abrégé du monde, il vibre aux souffles cosmiques de la Vie. Il fait plus que respirer. Il médite.À l’heure hululante d’un crépuscule brumeux, la fée se métamorphose en mazzera. Nuit de sabbat somptueuse, rites magiques d’une chasse nocturne, cérémonial apprêté par Leonor Fini sous le masque d’une sorcière corse.Surgit à nos yeux émerveillés cette Diane chasseresse des âmes :Pelisse d’ombreCapuchon de brouillardManchon de bruyèreRobe de granitDentelles d’épinesTraîne de ventAutre image, cette fois de désolation : une Corse incendiée, calcinée. Mais l’âme du Lieu est immortelle comme le fleuve qui ne cesse de remonter vers sa source.Pythie en transes, l’oracle nous fait l’offrande de ses paroles : poésie lapidaire scellant et descellant les secrets de l’île.
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