Les Chants du pauvre Yunus
EAN13
9782845900370
ISBN
978-2-84590-037-0
Éditeur
Arfuyen
Date de publication
Collection
CARNETS SPIRITU (23)
Dimensions
18,7 x 12,7 x 1,1 cm
Poids
114 g
Langue
turc
Langue d'origine
turc
Code dewey
894.351
Fiches UNIMARC
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Les Chants du pauvre Yunus

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Traduit par

Arfuyen

Carnets Spiritu

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Yunus Emre est l'un des plus grands poètes du soufisme. Il est contemporain de Rumi (1207-1273), dont le Divan a été magnifiquement traduit par Eva de Vitray-Meyerovitch. L'oeuvre de Rumi a été écrite à Konya, en Turquie, dans la langue savante de l'époque, le persan. Plus novateur, Yunus Emre, qui connaissait personnellement Rumi, écrit l'ensemble de son oeuvre dans la langue du peuple, le turc.
En cela on peut le comparer à Eckhart, son parfait contemporain (1260-1328), qui renonce au latin pour écrire en moyen haut allemand. Parallèle qui peut même être poussé bien plus loin tant l'audace théologique de Yunus évoque celle d'Eckhart : « La religion de Yunus, c'est toi / de quoi fait-il sa foi / Ce jour-ci ou demain, qu'importe pour l'amour / du début à la fin, il n'y a qu'aimer. »
Le chemin de Yunus mène à cette même Réalité sans nom et sans image pour laquelle Eckhart nous demande de tout laisser : « Abandonner sa religion / est oeuvre d'athéisme / Quel est cet athéisme / plus profond que la foi ? ».
Mais il est aussi dans les poèmes une autre voie par laquelle cherche à s'exprimer l'indicible : celle du rythme, selon l'usage des derviches tourneurs de la confrérie Mevlevî, dont Yunus fut très proche : « Ah, mon Ami, dans l'océan de ton amour / Entrer, sombrer - danser / Les deux mondes un seul espace / Mener la ronde - danser ».
Dire seulement la beauté de toute chose et que toute perfection, depuis toujours est là, nous est donnée : au terme de son chemin, Yunus ne dit pas autre chose que cette découverte : « Je désirais Dieu / je l'ai trouvé - quoi de plus / Jour et nuit je pleurais / j'ai souri - quoi de plus // (...) Aux entretiens des Saints / un bouquet de roses rouges / J'ai fleuri, on m'a cueilli / j'ai fané - quoi de plus // (...) « Écoutez Yunus, écoutez-le / qui retombe en folie ! / - Dans la sagesse des Saints / j'ai plongé - quoi de plus. »
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