Il est des hasards auxquels on aimerait se soustraire. Cécile a 47 ans, deux enfants et un passé qu'elle abandonnerait bien sur un quai de gare. Après une visite pénible chez ses parents, elle monte exaspérée dans le train de 6h41. Tourmentée par les remords chaque fois qu'elle ne leur rend pas visite, elle ne peut s'empêcher de vouloir repartir à peine arrivée. Aujourd'hui, femme d'affaires compétente, elle ne veut plus entendre parler de la jeune adolescente banale et transparente qu'elle était. Mais voilà, Philippe est juste là, assis à côté d'elle dans le train de 6h41. Philippe, ce plaisant séducteur qu'elle a connu lorsqu'ils avaient vingt ans et qui par sa seule présence lui renvoie à la figure la jeune fille qu'elle était. Elle ne peut s'empêcher d'éprouver de l'aversion envers cet homme, elle perd une partie de ses moyens et se retrouve au pied du mur tandis que Philippe aimerait lui parler et se faire pardonner... Philippe Blondel réussit avec exactitude et sensibilité à décrire les afflictions de deux personnages auxquels on s'attache indubitablement. C'est un roman beau par sa simplicité.

Franz Kafka a 40 ans lorsqu'il rencontre la jeune Dora Diamant. Elle a tout juste 25 ans et incarne la vie dans toute son insouciance ; Lui est gravement malade et n'attend plus rien de la vie. Mais l'amour va leur tomber dessus et dans le peu de temps qui leur reste, ils vont choisir de l'incarner pleinement. Malgré les difficultés économiques, la montée du nazisme et la maladie de Franz, ils sont heureux. Dora accumule les petits boulots et s'occupe de Franz avec dévouement, endossant le rôle d'infirmière pour le soulager et lui permettre d'écrire. Mais à peine onze mois après leur rencontre, Kafka meurt dans les bras de sa bien aimée, laissant en souvenir un amour profond et exceptionnel. Dans ce roman, Michael Kumpfmüller retrace avec délicatesse les liens qui unissaient ces deux êtres et s'imprègne parfaitement du style Kafkaïen.

Alors qu'il prend un bain de soleil sur son balcon, Ahmed sent couler le long de son visage quelques gouttes de sang... Il ouvre les yeux et découvre le massacre qui a eu lieu à l'étage au-dessus : sa voisine Laura a été sauvagement assassinée. Ancrée dans le Paris cosmopolite du 19e arrondissement, cette histoire offre une impressionnante galerie de personnages : des extrémistes musulmans aux intégristes juifs en passant par les fanatiques chrétiens ; Ils sont tous riches d'une culture, d'une foi et sont acteurs d'un scénario qu'ils auraient préféré ignorer. C'est à ce moment-là qu'arrivent les deux lieutenants : Rachel, la jolie juive et Jean, le Breton, pour enquêter sur la mort de Laura. Rapidement, ils découvrent que l'histoire abrite bien des malversations. Entre drogue, affaire de famille, témoins de Jehovah et flics pourries, cette affaire n'est pas prête de se régler. Pourtant, Karim Miské porte une conclusion à ce récit qu'il signe d'une main de maître. Des dialogues jovials, une veine satirique, le tout dans un style très littéraire. A tous les indécis du polar, ce livre est pour vous !

Victoria est une jeune collégienne comme les autres. Elle mène une vie calme et paisible au sein d'une famille sans problème. Mais cette férue de littérature a d'autres ambitions, bien plus spectaculaires. Elle aspire à l'aventure, aux voyages, à l'espace ! Elle veut côtoyer les ours, les cow-boys, les indiens ! Bref tout ces univers que les livres lui offrent. Mais bientôt, les livres quittent sa bibliothèque, les uns après les autres, sans jamais réapparaître... Et voilà que son ami Jo l'accuse de cacher dans son placard trois Cheyennes, puis vient son père entièrement vêtu d'habits de cow-boy. Que se passe-t-il ? Le Western serait-il plus proche que prévu ? C'est là le début d'une grande aventure, l'aventure de la vie ! C'est avec finesse et émotion que Timothée de Fombelle conduit son jeune lecteur devant certaines réalités sociales tout en le laissant poursuivre ses rêves d'enfant.

Ce récit est une élégie, d'une beauté évidente, à vous couper le souffle. Chaque mot, chaque phrase est parfaitement pensé, calibré, pour nous raconter une histoire d'amour incomparable. Dans un style pénétré de justesse et d'élégance, Simon Van Booy nous montre que l'amour, le vrai, existe toujours. Bruno Bonnet est un violoncelliste de renom. Depuis plusieurs années, il vogue à travers le monde pour offrir des représentations grandioses à son public. Mais derrière une assurance manifeste, il cache une grande souffrance : la mort de sa meilleure amie Ana. Hannah, elle, ne peut faire un pas devant l'autre sans maintenir les trois glands qu'elle tient dans sa main, enfouit dans sa poche. Ces trois glands que son petit frère, Jonathan, avait ramassés avant de mourir. Enfermés dans leur souffrance, il ne leur manquait qu'une chose : se rencontrer pour enfin se remettre à vivre.