Genèses n° 80, <SPAN>Argent public</SPAN>
EAN13
9782701156675
ISBN
978-2-7011-5667-5
Éditeur
Belin
Date de publication
Collection
REVUE GENESES
Nombre de pages
176
Dimensions
23 x 17 cm
Poids
501 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Genèses n° 80

<SPAN>Argent public</SPAN>

Belin

Revue Geneses

Non commercialisé sur notre site
L'argent public, historiquement façonné comme obéissant à des règles impersonnelles et rationnelles, s'adosse à des versions évolutives de la souveraineté politique. Les contributions de ce dossier abordent diverses configurations de cet ordre politique, en prenant pour objet le partage entre argent public et argent privé. Réglementer l'achat public, construire un système politique nouveau. Hélène Lemesle analyse l'évolution des règles de l'achat public en France au XIXe siècle, et décrit le déploiement d'énergie parlementaire et bureaucratique qui a été nécessaire pour distinguer entre règles marchandes et règles publiques d'achat. Quand l'État mendie : la contribution volontaire de 1926. Nicolas Delalande étudie cette délimitation à travers la « contribution volontaire » de 1926, épisode méconnu du Cartel des gauches. Il montre que l'usage d'une technique ambivalente, proche de la bienfaisance privée et promue par des entrepreneurs pour résorber les déficits publics, peut brouiller les registres institués en matière de financement de l'État. La privatisation paradoxale d'un étrange bien public : la bourse de Paris dans les années 1980. De même, certains des moyens de contrôle de l'État sur les activités de Bourse sont minés par la disparition de la Compagnie des agents de change à la fin des années 1980, comme le montrent Paul Lagneau-Ymonet et Angelo Riva. Le contrôle public de l'argent privé se révèle ici lié aux devenirs d'un groupe professionnel spécifique, et renseigne sur l'autonomie accrue des financiers. La retraite, un patrimoine ? Enfin, l'étude de Yann Lelann sur les pensions de retraite et la refonte de leur classification comptable dans l'orbite du FMI révèle les procédures de calcul et d'enregistrement qui, en recomposant les formats de l'argent public, en modifient sans cesse les publics dépositaires et destinataires. Le parti pris méthodologique des contributions est de refuser de concevoir a priori les faits économiques comme une réalité exogène surdéterminant les rapports sociaux qui se nouent sur l'argent public, pour rendre compte des processus de stabilisation d'arrangements mêlant organisations politiques et marchandes.
S'identifier pour envoyer des commentaires.