Trois contes allemands
EAN13
9782823802368
Éditeur
12-21
Date de publication
Langue
français
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Trois contes allemands

12-21

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782823802368
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Voici une saga " familiale " racontée en trois épisodes dramatiques. La "
famille " dont il s'agit rassemble, en réalité, des personnages sans aucun
lien de parenté. Si ce n'est la langue allemande qu'ils ont, tous, refoulée
parce qu'elle pourrait trahir, parlée à voix haute, leur douloureux " secret "
de famille : l'origine juive à dissimuler coûte que coûte. Chose très
originale, la narratrice qui présente les trois récits en est précisément la
traductrice. C'est donc la langue allemande - la langue de la culpabilité -
qui se comporte ici comme le personnage principal par la voix des êtres
humains.


Premier personnage, Luba Jurgenson elle-même qui commence par raconter comment
sa famille - des éditeurs de partitions de musique – se scinda en deux
branches : celle qui devint russe à Moscou, celle qui resta allemande à Saint
Pétersbourg. En allemand ou en russe, les Jurgenson restèrent avant tout des
Juifs c'est-à-dire des persécutés. A la Pérestroïka, Luba Jurgenson retrouve
miraculeusement trace de son père et d'un poème écrit en allemand par son
grand-père Alexandre Jurgenson sur le thème schubertien de la jeune fille et
la mort.

Le second récit, qui date de 1920, est celui de Christoph von Pasenow,
aristocrate prussien qui voit sa femme, Anita Hrube, une Juive, s'enfuir avec
son propre cousin, l'officier Anton von Grubbel. La langue de Pasenow,
fortement symboliste, met en scène les objets inanimés comme s'ils étaient
dotés d'une mystérieuse volonté de se révolter contre le bon ordonnancement
régnant dans les pièces du château. Le thème essentiel : Anna, la juive, est
bien celle qui a rompu la lignée et détourné un officier du droit chemin.

Le troisième récit émane de Stefen Betreffen, un médecin new-yorkais qui a
quitté Berlin en 1933 à l'âge de 28 ans. Les yeux fixés sur une toile de
Balthus, il reconnait soudain sa " rue " depuis son East Seventh street :
celle du Berlin de son enfance où, lors de la nuit du Yom Kippour de 1913, un
étrange jeune homme pénétra dans la synagogue. A sa vue, l'enfant ressentit la
honte d'être juif. Une honte qui nourrit longtemps sa culpabilité, quand son
père décéda peu après. Par d'irrésistibles détours de sa mémoire, Betreffen va
découvrir que le jeune homme n'était autre que Franz Rosenzweig, l'auteur de
L'Etoile de la rédemption. Il avait surpris son regard à la minute même où,
renonçant à quitter la religion juive, ce dernier tentait, en pénétrant dans
la synagogue, de " revenir " parmi les siens.
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