Les loteries royales dans l’Europe des Lumières, 1680-1815
EAN13
9782757414347
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
Histoire et civilisations
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les loteries royales dans l’Europe des Lumières

1680-1815

Presses Universitaires du Septentrion

Histoire et civilisations

Livre numérique

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Un « impôt sur les imbéciles », une « friponnerie », un « jeu cruel », un «
fléau inventé par le despotisme »... Les hommes des Lumières n'avaient pas de
mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les
États européens ont mis sur pied au xviiie siècle. Les souverains
encourageaient donc la passion du jeu, l’oisiveté, et captaient sans vergogne
l’épargne de leurs sujets ? Faire croire que l’on gagne, tandis que l’on perd
toujours, n’était-ce pas le propre d’un État corrompu ? Ou bien doit-on plutôt
considérer la loterie royale comme un outil d’ingénierie financière, le fruit
d’une nouvelle rationalité publique ? La loterie est incompatible avec le
secret de la finance, encore défendu par les doctrines absolutismes du
pouvoir. Son succès s’appuie nécessairement sur les gazettes, la publicité, la
transparence, tant de la roue de la fortune hissée sur une estrade, que des
comptes, car tout soupçon de fraude doit être écarté. Pour la première fois,
l’État s’expose à ne pas perdre la confiance du public. Les « calculateurs »,
— des plus savants, comme d’Alembert ou Condorcet, aux plus aventuriers comme
le jacobite John Glover ou le vénitien Giacomo Casanova —, proposent des
méthodes de gains qui garantissent un revenu permanent, tandis que la
croissance du xviiie siècle permet le développement de l’épargne populaire.
Voici donc que le hasard, combiné à l’abondance, génère un revenu public, un
fonds de trésorerie que tous les souverains convoitent.
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