Photogénie du désir, Michael Powell et Emeric Pressburger 1945-1950
EAN13
9782753561755
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Spectaculaire | Cinéma
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Photogénie du désir

Michael Powell et Emeric Pressburger 1945-1950

Presses universitaires de Rennes

Spectaculaire | Cinéma

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782753561755
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Souvent méconnue en France, mais influente sur plusieurs générations de
cinéastes, la filmographie profuse du britannique Michael Powell articule la
fantaisie et l'élégance, l'humour et la gravité, la fureur et l'ellipse. Ses
films réalisés après-guerre en collaboration avec le scénariste d'origine
hongroise Emeric Pressburger sous la bannière des Archers, leur propre
compagnie de production, représentent la période la plus féconde de son œuvre.
Je sais où je vais !, Une question de vie ou de mort, Le Narcisse noir, Les
Chaussons rouges, The Small Black Room et La Renarde frappent, tous, par leur
inventivité formelle, leur liberté de ton, leur exigence artistique, leur
densité. Chacun sollicite aussi bien la pensée que le corps du spectateur.
Comment la narration et la représentation y sont-elles, à l'occasion,
suspendues ou défaites ? Pourquoi leur vision est-elle si poignante ? Comment
qualifier la singularité de la poétique powellienne ? Parce qu'ils inquiètent
la perception, ces films interrogent le supposé réalisme de l'image
cinématographique : ils perpétuent et enrichissent la réflexion sur le concept
de photogénie défini par les premiers théoriciens du cinéma. Ils substituent
au réel, qui reste leur référent, l'invention d'un monde dont est privilégiée
la part invisible et qu'imprègne le sentiment du fantastique. L'analyse des
films met au jour une esthétique du débordement que révèlent la dialectique du
trompe-l'œil, entre masquage et désignation, l'expressionnisme en Technicolor
et la virulence d'énoncés au pouvoir inattendu. La mise en scène de la
puissance du désir, dont les personnages féminins sont la cible mais aussi et
surtout la source, fait émerger fantômes et fantasmes. Dans sa circulation
entre l'écran et nous, le désir est la substance de la photogénie powellienne.
Celle-ci n'est nullement une complaisance faite au regard, mais ouvre sur sa
jouissance, vertigineuse.
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