Le tiers pictural, Pour une critique intermédiale
EAN13
9782753546981
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
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Langue
français
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Le tiers pictural

Pour une critique intermédiale

Presses universitaires de Rennes

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Cet ouvrage part d’un constat : celui de la longue inféodation de l’image au
texte, au langage, dont on a évoqué l’impérialisme, la tentation dominatrice
en termes de genres. Il s’agira dans un premier temps de voir en quels termes
la poésie a pris langue avec la peinture et, plus largement, avec l’image, de
faire le point sur ce rapport bien particulier entre langage et image et
d’observer les modalités de ce que l’on nommera « la transposition
intermédiale ». La question de leur commune mesure, en termes de
commensuratio, devrait permettre de peser les choses, de poser les termes
d’une transaction à l’œuvre dans l’économie du visible en texte. Il s’agira
ensuite de revenir à l’ut pictura poesis puisque la formule a souvent été
renversée et comprise comme « la peinture comme la poésie », autorisant toutes
les « lecture de l’image ». En suivant une méthode critique reposant sur des
analyses de textes, on verra en quoi l’outil pictural permet de rendre compte
du texte littéraire. Ce qui peut-être est nouveau ici, dans cette « idée de
recherche » ainsi que Barthes la formule, c’est d’essayer de rassembler en un
faisceau critique ces pratiques, en une « Poétique du pictural », en une «
Poétique du texte/image ». Les notions techniques propres au medium et à son
histoire : perspective, cadres, cadrages, couleur, effets d’anamorphose,
Véronique, nature morte, portrait, figure, illusion, dispositifs, genres et
styles..., peuvent faire système et constituer un outil opératoire pour ouvrir
« l’œil du texte ». La lecture picturale comporte une part de synesthésie et
l’aboutissement de ces études devrait être de redonner au corps son rôle dans
ce que l’on peut appeler à la suite de Louis Marin, un « événement de lecture
». L’approche sensible a ses résonances propres et l’œil, parfois, voit
double. On nommera alors « tiers pictural » ce phénomène que l’on peut
appréhender en termes d’événement et d’affect, pas seulement de concept. Que
fait l’image en texte, l’image au texte, au lecteur ? En posant une
pragmatique de l’image en texte, du visuel en texte, du texte/image donc, on
verra comment se manifeste l’image suggérée par un texte dans le corps du
lecteur « on his mind’s eye », sur son écran interne. Peut-on parler de «
double exposure », de double vision/double regard, ou plus justement
d’oscillation et de « tiers pictural » ? Toutes questions qui devraient
permettre de faire avancer cette nouvelle branche de la critique dite
intermédiale.
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