- EAN13
- 9782749554280
- Éditeur
- Bréal
- Date de publication
- 14/07/2023
- Collection
- Philothèque
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Papier - Bréal 8,50
Une foule de naïvetés encroûte, aujourd’hui comme hier, la notion de morale,
la rendant à peu près inintelligible. Désormais détachée de son antique
ancrage religieux (du moins dans nos contrées), elle a pour réputation
contradictoire de s’être perdue et de faire de la résistance, d’être
universelle et historiquement ou culturellement déterminée, d’être une et
multiple, obsolète et essentielle, collective et à usage personnel, absolue et
relative, science (du bien et du mal) et croyance, voire simple sentiment. Et
ainsi de suite.
Objet de répugnance instinctive (ne risque-t-elle pas de porter tort à notre
liberté et à nos plaisirs ?) ou encore de raillerie (de la part des esprits
dits « désinhibés » ou « libres »), elle est pourtant une affaire assez
sérieuse pour que les hommes se fassent la guerre (par la voie des mots plus
encore que par celle des armes), alors qu’elle est censée condamner la
violence.
Chacun paraît se prétendre expert et gardien en matière de mœurs, de valeurs,
d’éducation. On ne saurait en rester là, sauf à sombrer dans le dogmatisme le
plus désolant.
Le présent ouvrage entreprend de la rendre à sa clarté et à sa cohérence, en
la passant – une nouvelle fois – à l’épreuve de la philosophie, c’est-à-dire,
enfin, de l’interrogation sceptique.
la rendant à peu près inintelligible. Désormais détachée de son antique
ancrage religieux (du moins dans nos contrées), elle a pour réputation
contradictoire de s’être perdue et de faire de la résistance, d’être
universelle et historiquement ou culturellement déterminée, d’être une et
multiple, obsolète et essentielle, collective et à usage personnel, absolue et
relative, science (du bien et du mal) et croyance, voire simple sentiment. Et
ainsi de suite.
Objet de répugnance instinctive (ne risque-t-elle pas de porter tort à notre
liberté et à nos plaisirs ?) ou encore de raillerie (de la part des esprits
dits « désinhibés » ou « libres »), elle est pourtant une affaire assez
sérieuse pour que les hommes se fassent la guerre (par la voie des mots plus
encore que par celle des armes), alors qu’elle est censée condamner la
violence.
Chacun paraît se prétendre expert et gardien en matière de mœurs, de valeurs,
d’éducation. On ne saurait en rester là, sauf à sombrer dans le dogmatisme le
plus désolant.
Le présent ouvrage entreprend de la rendre à sa clarté et à sa cohérence, en
la passant – une nouvelle fois – à l’épreuve de la philosophie, c’est-à-dire,
enfin, de l’interrogation sceptique.
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