Le chevalier Paris et la princesse Vienne
EAN13
9782379511301
Éditeur
L'Antilope
Date de publication
Collection
L'antilope
Langue
français
Langue d'origine
yiddish
Fiches UNIMARC
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Le chevalier Paris et la princesse Vienne

L'Antilope

L'antilope

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782379511301
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    14.99

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Pour la première fois, un poème épique écrit en yiddish ancien est traduit en
français. Cet événement, l’Antilope le doit à Arnaud Bikard, ancien élève de
l’ENS, agrégé de lettres modernes, maître de conférences en culture et langue
yiddish à l’Inalco (Paris) et spécialiste de littérature yiddish ancienne.
Arnaud Bikard s’est attelé avec passion à la traduction de Pariz un Vienè, un
roman courtois yiddish écrit en vers, et propose Le Chevalier Paris et la
Princesse Vienne, véritable prouesse, puisqu’il respecte la forme du poème
épique avec plus de six mille vers en alexandrins rimés. Pariz un Vienè est
l’adaptation d’une grande histoire d’amour entre le chevalier Paris et la
princesse Vienne, écrite en provençal et intitulée Paris et Vienne, en
référence aux deux villes françaises. Plus tard, cette version provençale a
été adaptée dans la plupart des langues européennes. Pour la version yiddish,
Elia Levita, qui vivait en Italie, s'inspire de la version italienne. Chacun
des dix chants de ce poème épique est introduit par un prologue satirique –
une innovation poétique majeure héritée de L’Arioste, un grand poète italien
contemporain de Elia Levita – grâce auquel l'auteur tend un miroir à la
société juive. Son roman relate, sous une versification très fine, l'histoire
d'amour entre Paris et Vienne. L’union entre Paris, fils de messire Jacques,
et Vienne, fille unique de Dolphin et de Diane, est impossible. Leur passion
est contrariée par le poids des contraintes sociales. Sans compter les mille
et une embûches et les épisodes guerriers qui constituent autant d’intrigues
dans l’intrigue. Avec la version yiddish, Elia Levita modifie radicalement la
portée du poème : ce n’est plus seulement un roman courtois, mais un texte
juif imprégné d’une connaissance profonde des pratiques et des croyances
juives. Après la période de la Renaissance, le texte est tombé dans l'oubli.
Au XIXe siècle, les chercheurs ont accès à des copies partielles. Ce n'est
qu'en 1986 qu’une copie complète de Pariz un Vienè est retrouvée à la
bibliothèque du séminaire de Vérone. Tout comme ses équivalents chrétiens, le
poème épique en yiddish était chanté ou récité. Né en 1469 près de Nuremberg,
Elia Bahur Levita quitte l'Allemagne en 1496, vraisemblablement suite à une
persécution antijuive, pour s'installer à Venise. Il séjourne ensuite à Padoue
et à Rome, puis à nouveau en Allemagne. Il finit ses jours à Venise en 1549.
Poète et grammairien, Elia Levita est influencé par un de ses contemporains,
le grand poète italien L'Arioste (1474-1533). Il reçoit aussi une éducation
humaniste et, de par sa connaissance des sources juives, prend une part
importante dans la diffusion des idéaux de la Renaissance italienne parmi les
Juifs de la péninsule et, plus largement, parmi ceux d'Europe. Outre son
chef-d’œuvre Pariz un Vienè (imprimé en 1594), il est aussi l’auteur du Bovo-
bukh (écrit en 1507 et imprimé en 1541), un roman de chevalerie, qui est
encore aujourd’hui une référence de la littérature yiddish ancienne.
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