- EAN13
- 9782357020924
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Payot & Rivages)
- Date de publication
- 1985
- Collection
- Science de l'homme
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La crise est politique, la politique est en crise
De l'autorité traditionnelle à l'acte pouvoir autogestionnaire
Gérard Mendel
FeniXX réédition numérique (Payot & Rivages)
Science de l'homme
Livre numérique
Une période nouvelle a commencé qui est déjà celle de l’après-septennat. Il
est peu probable en effet que des changements sociaux de grande ampleur soient
introduits par la gauche avant 1988. Le temps est alors venu d’un bilan : où
se situent les transformations majeures ? D’évidence, la société française a
peu bougé en profondeur. Par contre la pensée de gauche, elle, a été rudement
secouée par l’ « épreuve de réalité » de ces années. Que demeure-t-il de ses
certitudes d’avant 1981 ? C’est dans la perspective d’une nécessaire
renaissance de cette pensée que sont envisagés ici certains problèmes, devenus
aigus, que l’ « économisme » exclusif de la social-démocratie avait laissés en
friche depuis la fin du XIXe siècle. Ces problèmes peuvent d’ailleurs se
résumer aujourd’hui en une question : quelle sorte d’avancée,
d’approfondissement de la démocratie, peut-on espérer dans nos sociétés de
masse ? Débordant largement les limites de la gauche, le désir s’exprime d’un
surcroît de démocratie participative — quel que soit le nom qu’on lui donne —,
plutôt que d’un progrès de la démocratie délégative. « Voir le bout de ses
actes... » dans le travail, dans la vie quotidienne. Les organisations de la
gauche traditionnelle, quels que soient leurs mérites, ont-elles à elles
seules capacité, vocation même, de répondre à un tel désir qui est tout autant
culturel que politique ? Culturel : le changement des mentalités. Culturel :
le souhait d’un type de rapport nouveau entre pouvoir sacré et pouvoir
profane. Culturels : les problèmes liés au déclin de la société patriarcale, à
la contestation des légitimités fondées sur la seule Autorité. Politique : la
recherche de nouvelles formes de coopération collective entre les individus,
moins dépossédantes, moins aliénantes. Politique : l’interrogation sur le type
de société qui pourrait permettre à la fois la poursuite du progrès social et
le développement de l’individualité. Il n’est probablement pas un secteur de
la société — travail, vie associative, école, organisations politiques et
syndicales, Églises — où ces problèmes ne se trouvent posés aujourd’hui.
est peu probable en effet que des changements sociaux de grande ampleur soient
introduits par la gauche avant 1988. Le temps est alors venu d’un bilan : où
se situent les transformations majeures ? D’évidence, la société française a
peu bougé en profondeur. Par contre la pensée de gauche, elle, a été rudement
secouée par l’ « épreuve de réalité » de ces années. Que demeure-t-il de ses
certitudes d’avant 1981 ? C’est dans la perspective d’une nécessaire
renaissance de cette pensée que sont envisagés ici certains problèmes, devenus
aigus, que l’ « économisme » exclusif de la social-démocratie avait laissés en
friche depuis la fin du XIXe siècle. Ces problèmes peuvent d’ailleurs se
résumer aujourd’hui en une question : quelle sorte d’avancée,
d’approfondissement de la démocratie, peut-on espérer dans nos sociétés de
masse ? Débordant largement les limites de la gauche, le désir s’exprime d’un
surcroît de démocratie participative — quel que soit le nom qu’on lui donne —,
plutôt que d’un progrès de la démocratie délégative. « Voir le bout de ses
actes... » dans le travail, dans la vie quotidienne. Les organisations de la
gauche traditionnelle, quels que soient leurs mérites, ont-elles à elles
seules capacité, vocation même, de répondre à un tel désir qui est tout autant
culturel que politique ? Culturel : le changement des mentalités. Culturel :
le souhait d’un type de rapport nouveau entre pouvoir sacré et pouvoir
profane. Culturels : les problèmes liés au déclin de la société patriarcale, à
la contestation des légitimités fondées sur la seule Autorité. Politique : la
recherche de nouvelles formes de coopération collective entre les individus,
moins dépossédantes, moins aliénantes. Politique : l’interrogation sur le type
de société qui pourrait permettre à la fois la poursuite du progrès social et
le développement de l’individualité. Il n’est probablement pas un secteur de
la société — travail, vie associative, école, organisations politiques et
syndicales, Églises — où ces problèmes ne se trouvent posés aujourd’hui.
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