- EAN13
- 9782226298461
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 04/2014
- Collection
- Bibliothèque d'Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Saints, prophètes et visionnaires
Le pouvoir surnaturel au Moyen Âge
André Vauchez
Albin Michel
Bibliothèque d'Histoire
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Aide EAN13 : 9782226199027
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Il est loin le temps où les historiens envisageaient l'omniprésence du
merveilleux et du surnaturel dans la société médiévale comme un symptôme
d'infantilisme. Depuis quelques décennies, les médiévistes savent que le Moyen
Age ne peut se comprendre en dehors de catégories religieuses et, surtout, ils
ont appris à se faire anthropologues. Que le surnaturel envahisse la scène
médiévale ne surprend plus, la vraie question se concentre sur les usages du
merveilleux.
C'est à explorer ces usages que se consacre André Vauchez, auteur d'un ouvrage
devenu classique sur la sainteté au Moyen Age et directeur de l'Ecole
française de Rome. Qu'il légitime une parole qui peut être déviante, qu'il
fonde l'antiquité d'un passé, gage de vérité, qu'il soit la marque d'une
élection, le surnaturel prend de multiples formes - miracles, prodiges,
visions, thaumaturgie - et cette liberté finit par inquiéter les pouvoirs
ecclésiastiques et royaux. Théologiens et juristes vont tenter de discipliner
ce surnaturel "sauvage" en lui appliquant des critères de discernement : tout
prodige ou miracle ne vient pas de Dieu.
A travers cette forte présence du surnaturel, l'Occident médiéval en vient à
poser la question du pouvoir : charisme contre institution, intervention
divine contre puissance d'établissement. En lieu et place d'un âge de la foi
béate, l'historien découvre une conscience critique qui s'interroge sur le
difficile équilibre entre les fonctions : comment accorder le prêtre, le
prophète et le roi ?
merveilleux et du surnaturel dans la société médiévale comme un symptôme
d'infantilisme. Depuis quelques décennies, les médiévistes savent que le Moyen
Age ne peut se comprendre en dehors de catégories religieuses et, surtout, ils
ont appris à se faire anthropologues. Que le surnaturel envahisse la scène
médiévale ne surprend plus, la vraie question se concentre sur les usages du
merveilleux.
C'est à explorer ces usages que se consacre André Vauchez, auteur d'un ouvrage
devenu classique sur la sainteté au Moyen Age et directeur de l'Ecole
française de Rome. Qu'il légitime une parole qui peut être déviante, qu'il
fonde l'antiquité d'un passé, gage de vérité, qu'il soit la marque d'une
élection, le surnaturel prend de multiples formes - miracles, prodiges,
visions, thaumaturgie - et cette liberté finit par inquiéter les pouvoirs
ecclésiastiques et royaux. Théologiens et juristes vont tenter de discipliner
ce surnaturel "sauvage" en lui appliquant des critères de discernement : tout
prodige ou miracle ne vient pas de Dieu.
A travers cette forte présence du surnaturel, l'Occident médiéval en vient à
poser la question du pouvoir : charisme contre institution, intervention
divine contre puissance d'établissement. En lieu et place d'un âge de la foi
béate, l'historien découvre une conscience critique qui s'interroge sur le
difficile équilibre entre les fonctions : comment accorder le prêtre, le
prophète et le roi ?
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