- EAN13
- 9782130834212
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 05/01/2022
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782130834212
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
19.99
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Dès sa fondation en 1920, le Parti communiste français (PCF) a suscité intérêt
ou méfiance, le plus souvent avec excès. À partir du début des années 1980,
son déclin généralisé s'est réalisé dans une quasi-indifférence. Malgré ses
faiblesses, le PCF exprime une contestation radicale de la démocratie
représentative et valorise une démocratie incarnative profondément ancrée en
France. L’histoire du phénomène communiste français reste difficile à écrire.
Son étude pose des problèmes d’ordre politique, scientifique, sociologique,
étroitement imbriqués. Il s’agit en effet d’un parti politique qui se
déclarait sans honte aux ordres de l’étranger, comme Lenine l’exigeait dans
les conditions d’adhésion à la Troisième Internationale, et qui était
violemment hostile à la démocratie libérale en vigueur depuis 1876. Il sut
prospérer malgré l’absence d’alliance et accaparer durablement une fonction
tribunicienne sans que jamais le tribun l’emporte sur le parti. Il sut se
créer, notamment en banlieue parisienne, un monde propre autour d’une culture
communiste. En dépit de son extrémisme, il joua un rôle central, tant on se
définissait d’abord – intellectuels, artistes, hommes politiques ou
syndicalistes – par rapport au PCF. Voilà un parti qui attira, malgré son
monolithisme ou peut-être grâce à lui, plus de grands esprits que la plupart
des formations républicaines, et dont le protéisme politique et stratégique
attira l’adhésion de masses fidèles et de compagnons de route fervents. En un
mot, voilà un mystère.
ou méfiance, le plus souvent avec excès. À partir du début des années 1980,
son déclin généralisé s'est réalisé dans une quasi-indifférence. Malgré ses
faiblesses, le PCF exprime une contestation radicale de la démocratie
représentative et valorise une démocratie incarnative profondément ancrée en
France. L’histoire du phénomène communiste français reste difficile à écrire.
Son étude pose des problèmes d’ordre politique, scientifique, sociologique,
étroitement imbriqués. Il s’agit en effet d’un parti politique qui se
déclarait sans honte aux ordres de l’étranger, comme Lenine l’exigeait dans
les conditions d’adhésion à la Troisième Internationale, et qui était
violemment hostile à la démocratie libérale en vigueur depuis 1876. Il sut
prospérer malgré l’absence d’alliance et accaparer durablement une fonction
tribunicienne sans que jamais le tribun l’emporte sur le parti. Il sut se
créer, notamment en banlieue parisienne, un monde propre autour d’une culture
communiste. En dépit de son extrémisme, il joua un rôle central, tant on se
définissait d’abord – intellectuels, artistes, hommes politiques ou
syndicalistes – par rapport au PCF. Voilà un parti qui attira, malgré son
monolithisme ou peut-être grâce à lui, plus de grands esprits que la plupart
des formations républicaines, et dont le protéisme politique et stratégique
attira l’adhésion de masses fidèles et de compagnons de route fervents. En un
mot, voilà un mystère.
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