- EAN13
- 9782130807810
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 18/04/2018
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782130807810
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
14.99
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Comme des sujets accros aux drogues, les sociétés pourraient-elles devenir
elles-mêmes « addictes » ? C’est-à-dire pathologiquement dépendantes de la
recherche compulsive de certains biens, en dépit de ses conséquences nocives
pour l’ensemble de la collectivité ? Si l’on en croit une critique ravageuse
qui traverse toutes les productions culturelles, et en particulier le cinéma,
c’est bien ce qui arrive aux démocraties libérales contemporaines :
optimisation extrême des activités, course à l’argent et au succès,
surconsommation marchande, usage compulsif des technologies, épuisement des
ressources naturelles, corruption de la démocratie...Loin de contredire le
processus de rationalisation propre au capitalisme moderne, cette dérive
addictive en serait plutôt la conséquence paradoxale qui rend de plus en plus
difficile la poursuite de fins rationnelles communes. Si les cibles de
l’émancipation portent toujours sur les libertés et égalités de base, devenues
de plus en plus précaires, elles s’étendent désormais aux moyens de protéger
le désir intime des intrusions marchandes, technologiques ou sécuritaires, qui
enserrent les habitants dans un réseau de plus en plus dense de dépendances
indésirables.
elles-mêmes « addictes » ? C’est-à-dire pathologiquement dépendantes de la
recherche compulsive de certains biens, en dépit de ses conséquences nocives
pour l’ensemble de la collectivité ? Si l’on en croit une critique ravageuse
qui traverse toutes les productions culturelles, et en particulier le cinéma,
c’est bien ce qui arrive aux démocraties libérales contemporaines :
optimisation extrême des activités, course à l’argent et au succès,
surconsommation marchande, usage compulsif des technologies, épuisement des
ressources naturelles, corruption de la démocratie...Loin de contredire le
processus de rationalisation propre au capitalisme moderne, cette dérive
addictive en serait plutôt la conséquence paradoxale qui rend de plus en plus
difficile la poursuite de fins rationnelles communes. Si les cibles de
l’émancipation portent toujours sur les libertés et égalités de base, devenues
de plus en plus précaires, elles s’étendent désormais aux moyens de protéger
le désir intime des intrusions marchandes, technologiques ou sécuritaires, qui
enserrent les habitants dans un réseau de plus en plus dense de dépendances
indésirables.
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