- EAN13
- 9782072497537
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 05/09/2013
- Collection
- Folio histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782072497537
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Une sensibilité contemporaine attend aujourd'hui de la fête, comme de la
Révolution, la métamorphose radicale du Vieux Monde. La fête est-elle en soi
révolutionnaire ? L'analyse des fêtes de la Révolution française, si
visiblement liées à l'épisode révolutionnaire qu'elles surgissent et
s'engloutissent avec lui, devrait permettre de répondre à la question. De
l'ensemble foisonnant des fêtes en Révolution, les historiens ont proposé
mille typologies : ils ont opposé les fêtes célébrées par les équipes
concurrentes, souligné l'antagonisme de la Raison et de l'Être suprême, et vu
dans Thermidor la coupure de deux ères cérémonielles. À ces interprétations
bigarrées, Mona Ozouf substitue l'image d'une fête extrêmement cohérente :
elle met en évidence des régularités plus que des singularités ; elle
réconcilie Mirabeau, Robespierre, La Révellière-Lépreaux dans une pensée
commune des fêtes ; c'est la Fête révolutionnaire, dans son rapport
particulier au temps et à l'espace, avec sa volonté pédagogique et son
ambition utopienne d'un monde en ordre. La fête de la Révolution française est
ici l'institutrice de la nation.
Révolution, la métamorphose radicale du Vieux Monde. La fête est-elle en soi
révolutionnaire ? L'analyse des fêtes de la Révolution française, si
visiblement liées à l'épisode révolutionnaire qu'elles surgissent et
s'engloutissent avec lui, devrait permettre de répondre à la question. De
l'ensemble foisonnant des fêtes en Révolution, les historiens ont proposé
mille typologies : ils ont opposé les fêtes célébrées par les équipes
concurrentes, souligné l'antagonisme de la Raison et de l'Être suprême, et vu
dans Thermidor la coupure de deux ères cérémonielles. À ces interprétations
bigarrées, Mona Ozouf substitue l'image d'une fête extrêmement cohérente :
elle met en évidence des régularités plus que des singularités ; elle
réconcilie Mirabeau, Robespierre, La Révellière-Lépreaux dans une pensée
commune des fêtes ; c'est la Fête révolutionnaire, dans son rapport
particulier au temps et à l'espace, avec sa volonté pédagogique et son
ambition utopienne d'un monde en ordre. La fête de la Révolution française est
ici l'institutrice de la nation.
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