- EAN13
- 9782021414622
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 05/03/2020
- Collection
- La Couleur des idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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La revision bienvenue et necessaire de l'anthropocentrisme se paye aujourd'hui
d'une tendance a la confusion et a l'indistinction. Ce regne de
l'indistinction franchit avec les plantes aimantes et souffrantes une limite
que rien n'autorise a franchir. Les plantes ne souffrent pas ; la souffrance
est une experience vecue par un corps propre. Et elles ne meurent qu'en un
sens tres relatif. Theophraste, deja, remarque qu'un " olivier qui avait ete
un jour completement brule reprit vie tout entier, corps d'arbre et frondaison
". Or, mourir en un sens relatif n'est pas mourir, car la mort est la fin
absolue et irreversible de tous les possibles. Un animal, ou un humain, est
soit vivant soit mort.
L'inepuisable variete des plantes, la beaute de la moindre fleur sauvage au
bord des routes, la magie de ce qui sourd d'une graine seche, offrent l'image
d'une vie tranquille, une vie qui ne meurt pas. Cette vie qui ne meurt que
pour renaitre est le contraire d'une tragedie.
Éblouis par les decouvertes sur la communication chez les vegetaux, nous avons
tendance a tout penser sur le meme plan. Florence Burgat propose une
phenomenologie de la vie vegetale qui met au jour la difference radicale entre
ce mode d'etre et le vivre animal et humain.
Florence Burgat est philosophe, directeur de recherche a l'INRAE, affectee aux
Archives Husserl (ENS Paris). Elle travaille sur la condition animale,
notamment sous un angle phenomenologique. Elle est entre autres l'auteur de
L'Humanite carnivore (Seuil, 2017).
*[5e]: Cinquième
d'une tendance a la confusion et a l'indistinction. Ce regne de
l'indistinction franchit avec les plantes aimantes et souffrantes une limite
que rien n'autorise a franchir. Les plantes ne souffrent pas ; la souffrance
est une experience vecue par un corps propre. Et elles ne meurent qu'en un
sens tres relatif. Theophraste, deja, remarque qu'un " olivier qui avait ete
un jour completement brule reprit vie tout entier, corps d'arbre et frondaison
". Or, mourir en un sens relatif n'est pas mourir, car la mort est la fin
absolue et irreversible de tous les possibles. Un animal, ou un humain, est
soit vivant soit mort.
L'inepuisable variete des plantes, la beaute de la moindre fleur sauvage au
bord des routes, la magie de ce qui sourd d'une graine seche, offrent l'image
d'une vie tranquille, une vie qui ne meurt pas. Cette vie qui ne meurt que
pour renaitre est le contraire d'une tragedie.
Éblouis par les decouvertes sur la communication chez les vegetaux, nous avons
tendance a tout penser sur le meme plan. Florence Burgat propose une
phenomenologie de la vie vegetale qui met au jour la difference radicale entre
ce mode d'etre et le vivre animal et humain.
Florence Burgat est philosophe, directeur de recherche a l'INRAE, affectee aux
Archives Husserl (ENS Paris). Elle travaille sur la condition animale,
notamment sous un angle phenomenologique. Elle est entre autres l'auteur de
L'Humanite carnivore (Seuil, 2017).
*[5e]: Cinquième
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