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    16 juillet 2015

    Guillemin nécessaire

    Qui se souvient d’Henri Guillemin? Poser la question n’est pas bon signe. A l’évidence, l’oubli guette. Et à lire Patrick Rödel, on se dit que c’est bien dommage.

    Ancien élève de l’école normale supérieure, Henri Guillemin naît en 1903 à Macon, dans un milieu modeste. Très jeune il rencontre Marc Sangnier, le fondateur du Sillon, dont il se considèrera longtemps comme le fils spirituel. C’est à cette époque qu’il se forge une conscience politique de gauche alliée à une foi qui l’habitera toute sa vie. Cette exigence sociale et chrétienne marque son parcours et ses recherches. Plus tard le Sillon se dévoiera dans ce qui deviendra, après guerre, le MRP, et s’éloignera tellement de ses valeurs originelles que Guillemin rompra sèchement avec Sangnier.

    Il faut dire que Guillemin n’était pas facile. Il était obsédé par la vérité. C’est elle qu’il traquait dans les évènements historiques qu'il analysait ou dans la vie de ceux - Péguy, Jeanne d'Arc, Hugo, entre autres- dont il écrivait la biographie. Il n'hésitait pas à pendre partie et sa méthode comme son ton tranchaient avec l'histoire telle qu'on l'écrivait à l'époque, créant souvent la polémique.

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