- EAN13
- 9791037019370
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 16/03/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Poétique du naturalisme spiritualiste dans l'œuvre romanesque de Joris-Karl Huysmans
Une trilogie de la conversion esthétique
Alice De Georges
Hermann
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791037019370
-
Fichier PDF, avec DRM Adobe
- Impression
-
299 pages
- Copier/Coller
-
60 pages
- Partage
-
6 appareils
- Lecture audio
-
Impossible
20.99 -
Fichier PDF, avec DRM Adobe
Autre version disponible
-
Papier - Hermann 30,00
Dans les premières pages de Là-bas, Joris-Karl Huysmans appelle de ses vœux
une esthétique romanesque nouvelle qu’il nomme le naturalisme spiritualiste.
La tradition critique associe celui-ci à la conversion religieuse du
romancier, mais elle s’est plus rarement interrogée sur sa conversion
poétique, qui s’effectue dans et par l’écriture. Les configurations
narratives, descriptives et stylistiques qui en découlent témoignent de
changements formels, afin que s’épousent matière et spiritualité. Cette
difficile incorporation prend trois formes. L’incarnation de l’esprit
travaille la surface sensible en la décomposant ou en la doublant d’une
épaisseur nouvelle afin de construire une narration en deux strates. La
transsubstantiation, quant à elle, altère les paysages, les personnages ou les
objets représentés, absorbant en eux l’érotisme comme le sacré. La
transmutation, enfin, par l’art culinaire ou l’alchimie, convertit les
matériaux disparates en une substance unique. Clef de voûte d’En rade, Là-bas
et En route, le naturalisme spiritualiste concentre ses effets au cœur de
cette trilogie de la conversion esthétique.
une esthétique romanesque nouvelle qu’il nomme le naturalisme spiritualiste.
La tradition critique associe celui-ci à la conversion religieuse du
romancier, mais elle s’est plus rarement interrogée sur sa conversion
poétique, qui s’effectue dans et par l’écriture. Les configurations
narratives, descriptives et stylistiques qui en découlent témoignent de
changements formels, afin que s’épousent matière et spiritualité. Cette
difficile incorporation prend trois formes. L’incarnation de l’esprit
travaille la surface sensible en la décomposant ou en la doublant d’une
épaisseur nouvelle afin de construire une narration en deux strates. La
transsubstantiation, quant à elle, altère les paysages, les personnages ou les
objets représentés, absorbant en eux l’érotisme comme le sacré. La
transmutation, enfin, par l’art culinaire ou l’alchimie, convertit les
matériaux disparates en une substance unique. Clef de voûte d’En rade, Là-bas
et En route, le naturalisme spiritualiste concentre ses effets au cœur de
cette trilogie de la conversion esthétique.
S'identifier pour envoyer des commentaires.