- EAN13
- 9782806108654
- Éditeur
- Academia
- Date de publication
- 08/11/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Academia 20,50
Alors que nous sommes au coeur de l'Europe, Guantanamo se vit chez nous, en
les murs, dans l'indifférence la plus générale. Enfermement pur et dur, cette
option politiquement correcte simpliste ne fait que surseoir à statuer. La
tension carcérale est à son comble et nous risquons l'explosion ! Faut-il une
nouvelle évasion, une nouvelle prise d'otage, des agents pénitentiaires en
grève, parce que dépassés, pour une vraie prise de conscience? Faut-il de
nouvelles radicalisations, de nouveaux attentats? Une généalogie carcérale
héritée des cachots du Moyen Âge, qui enferme pour punir et redresser, a
démontré à suffisance son cuisant échec. Paroxysme de ce choix politique, le
nombre de nos détenus est en augmentation constante. Pour casser cette spirale
infernale, la question se pose, dès lors, aujourd'hui, de savoir ce que nous
voulons faire de nos prisons et quel statut nous voulons pour nos détenus?
Notre politique pénale ne deviendra cohérente, et donc profitable à la société
civile à protéger, qu'au prorata d'une doctrine carcérale efficace,
pédagogique et avant tout humaine. Les "a priori" véhiculés dans la société
civile ne doivent pas être synonymes d'abandon de cette responsabilité de
l'État. À ces conditions de réforme nécessaire seulement, la prison pourra
alors devenir l'exception, tandis que la prévention de la récidive l'objectif.
Donner un sens à la peine est la clé de voûte pour résoudre le problème
chronique de l'enfermement. Parce que penser à ce pourquoi on est là, pour ne
pas y retourner, donne à réfléchir et réfléchir permet de commencer à sortir
d'une case.
les murs, dans l'indifférence la plus générale. Enfermement pur et dur, cette
option politiquement correcte simpliste ne fait que surseoir à statuer. La
tension carcérale est à son comble et nous risquons l'explosion ! Faut-il une
nouvelle évasion, une nouvelle prise d'otage, des agents pénitentiaires en
grève, parce que dépassés, pour une vraie prise de conscience? Faut-il de
nouvelles radicalisations, de nouveaux attentats? Une généalogie carcérale
héritée des cachots du Moyen Âge, qui enferme pour punir et redresser, a
démontré à suffisance son cuisant échec. Paroxysme de ce choix politique, le
nombre de nos détenus est en augmentation constante. Pour casser cette spirale
infernale, la question se pose, dès lors, aujourd'hui, de savoir ce que nous
voulons faire de nos prisons et quel statut nous voulons pour nos détenus?
Notre politique pénale ne deviendra cohérente, et donc profitable à la société
civile à protéger, qu'au prorata d'une doctrine carcérale efficace,
pédagogique et avant tout humaine. Les "a priori" véhiculés dans la société
civile ne doivent pas être synonymes d'abandon de cette responsabilité de
l'État. À ces conditions de réforme nécessaire seulement, la prison pourra
alors devenir l'exception, tandis que la prévention de la récidive l'objectif.
Donner un sens à la peine est la clé de voûte pour résoudre le problème
chronique de l'enfermement. Parce que penser à ce pourquoi on est là, pour ne
pas y retourner, donne à réfléchir et réfléchir permet de commencer à sortir
d'une case.
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