Pierre Lazareff à la une
EAN13
9782234110892
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Stock)
Date de publication
Collection
Grands journalistes
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Pierre Lazareff à la une

FeniXX réédition numérique (Stock)

Grands journalistes

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782234105102
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    6.99

  • Aide EAN13 : 9782234110892
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Les lunettes haut perchées sur le front, une voix aigrelette, des mots qui se
pressent dans sa bouche, c'est Pierre Lazareff. Pierrot les Bretelles, Pierre
le patron de France-Soir de 1949 à 1972. Petit homme et géant du journalisme.
Un farfadet qui disait : J'ai bricolé ma vie. Il est né à Paris le 16 avril
1907. Au carrefour de la rue Drouot et du Faubourg Montmartre, dans un
immeuble occupé surtout par des lapidaires comme l'était son père David, juif
russe émigré. Le Gaulois et Le Figaro sont installés à deux pas. Et, sur les
boulevards avoisinants, cafés et brasseries accueillent artistes et
chroniqueurs à l'affût derrière leur vermouth. C'est l'aube d'une Belle Époque
à laquelle Pierre Lazareff restera attaché par un souvenir nostalgique et
sacré. Gaston Leroux, l'illustre reporter du Matin le prend en sympathie,
reconnaissant dans ce gamin à la longue chevelure rousse, enthousiaste et
volubile, informé de tout, déjà familier des coulisses, le personnage de
Rouletabille. Entre ses échos de débutant dans La Rampe, et la direction de
France-Soir, s'inscrit une carrière exemplaire, marquée surtout par l'aventure
unique de Paris-Soir, œuvre de Jean Prouvost, un jeune industriel du Nord, qui
va se révéler l'un des plus prestigieux patrons de presse d'avant-guerre.
Pendant la guerre, émigré aux États-Unis, il se voit confier par le Président
Roosevelt la direction de la section française de La Voix de l'Amérique. Au
lendemain de la Libération, Défense de la France, née pendant la Résistance,
appelle Pierre Lazareff qui va très vite en faire France-Soir. De 1959 à 1968,
avec Cinq colonnes à la une, il invente un nouveau langage à la télévision,
montrant à quel point il était capable de s'adapter à un mode d'expression
qu'il avait tout de suite assimilé. Faisant passer l'événement à travers les
hommes, Pierre touchait les cœurs, à la limite du mélodrame. C'est un art,
dit-on dépassé, mais la popularité de l'émission ou de son journal, est
d'abord explicable par cette émotion réelle qui l'animait. Pierre Lazareff
était un être généreux, courageux aussi. Pour le meilleur et pour le pire.
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