- EAN13
- 9782226491534
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 04/10/2023
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
« Le français n’a jamais été, et ne sera jamais, le privilège de la France.
Heureusement. Cet éparpillement fabuleux est, paradoxalement, ce qui la
rattache le mieux à elle-même. Peu de matières sont aussi adaptables à leur
milieu, pétries dans les syncrétismes et les métissages, pleines de porosités
et de transparences, dialoguant avec son environnement, volant des mots pour
se nourrir et en offrant d’autres sans les perdre, que la langue. Le français
est comme l’or, et le monde est son creuset. Proust disait que tout bon
écrivain invente, pour sa part, un langage personnel. Pour inspirer l’autre,
le pousser vers sa ressemblance, sans jamais être vu... »
Ce recueil de nouvelles du Bout du Monde montre cette cartographie du
français. Il éclaire une pépinière d’écrivaines et écrivains aux noms encore
inconnus, vivant sous d’autres soleils et dans d’autres langues, s’alimentant
d’un univers qui ne ressemble en rien au nôtre, dont les clartés pétillantes
sont la somme de l’ailleurs. C’est toute la jeunesse anonyme des lycéens
francophones à l’étranger qui peut exprimer ses mystères et ses dons, ses
architectures et ses fleuves, ses arabesques sémantiques et l’encre de ses
fontaines.
Miguel Bonnefoy
Heureusement. Cet éparpillement fabuleux est, paradoxalement, ce qui la
rattache le mieux à elle-même. Peu de matières sont aussi adaptables à leur
milieu, pétries dans les syncrétismes et les métissages, pleines de porosités
et de transparences, dialoguant avec son environnement, volant des mots pour
se nourrir et en offrant d’autres sans les perdre, que la langue. Le français
est comme l’or, et le monde est son creuset. Proust disait que tout bon
écrivain invente, pour sa part, un langage personnel. Pour inspirer l’autre,
le pousser vers sa ressemblance, sans jamais être vu... »
Ce recueil de nouvelles du Bout du Monde montre cette cartographie du
français. Il éclaire une pépinière d’écrivaines et écrivains aux noms encore
inconnus, vivant sous d’autres soleils et dans d’autres langues, s’alimentant
d’un univers qui ne ressemble en rien au nôtre, dont les clartés pétillantes
sont la somme de l’ailleurs. C’est toute la jeunesse anonyme des lycéens
francophones à l’étranger qui peut exprimer ses mystères et ses dons, ses
architectures et ses fleuves, ses arabesques sémantiques et l’encre de ses
fontaines.
Miguel Bonnefoy
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