- EAN13
- 9782226227065
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 09/2012
- Collection
- Romans Français
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Ultimatum à la Serbie... Médiation anglaise... Refus de Berlin... Mobilisation
russe... Etat de guerre en Allemagne ; puis le samedi 1er août 1914 dans l
'après-midi la terrible nouvelle a éclaté comme un éclair... Dès le lendemain,
des milliers d'hommes pressés de se battre se bousculaient devant les bureaux
de recrutement pour s'engager.
Ceux qui s'offraient vaillamment au massacre, étaient-ce donc des dupes ? Les
trompait-on en leur apprenant, dès l'enfance, que mourir pour la patrie était
le sort le plus beau ?
Autant de questions qu'on n'ose poser à ces têtes aux orbites creuses. Je
voudrais leur crier : "Non, votre sacrifice n'a pas été vain ! Votre vaillance
a sauvé non seulement le pays, mais l'univers entier, que l'Allemagne eût
écrasé sous son talon de fer; la dernière victoire n'est qu'une fille de la
vôtre et les Grands d'à présent restent vos débiteurs". Mais à quoi bon ? On
ne console pas les morts avec des discours...
Instruits par les événements, nous savons aujourd'hui qu'il faut oublier. Même
si le coeur est muet, la raison nous l'ordonne : nous devons barrer d'un trait
les années de guerre et celles de l'occupation. Oui, je veux oublier.
russe... Etat de guerre en Allemagne ; puis le samedi 1er août 1914 dans l
'après-midi la terrible nouvelle a éclaté comme un éclair... Dès le lendemain,
des milliers d'hommes pressés de se battre se bousculaient devant les bureaux
de recrutement pour s'engager.
Ceux qui s'offraient vaillamment au massacre, étaient-ce donc des dupes ? Les
trompait-on en leur apprenant, dès l'enfance, que mourir pour la patrie était
le sort le plus beau ?
Autant de questions qu'on n'ose poser à ces têtes aux orbites creuses. Je
voudrais leur crier : "Non, votre sacrifice n'a pas été vain ! Votre vaillance
a sauvé non seulement le pays, mais l'univers entier, que l'Allemagne eût
écrasé sous son talon de fer; la dernière victoire n'est qu'une fille de la
vôtre et les Grands d'à présent restent vos débiteurs". Mais à quoi bon ? On
ne console pas les morts avec des discours...
Instruits par les événements, nous savons aujourd'hui qu'il faut oublier. Même
si le coeur est muet, la raison nous l'ordonne : nous devons barrer d'un trait
les années de guerre et celles de l'occupation. Oui, je veux oublier.
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