Le titre Coricoco sonne tel une trompette, mais ce n’est qu’au bout du livre qu’on le fera retentir comme le cri de victoire du réveil après une nuit calme et reposante ! L’artiste Charline Collette met tout son talent de coloriste à créer un panorama d’images réconfortantes autour de la nuit et de ses ombres mouvantes.
Jacob se trouve à l’hôpital. L’infirmière est gentille et d’autres enfants hospitalisés passent le voir de temps à autre, mais le garçon trouve le temps long. Afin d’éviter tout risque d’infection, il ne peut recevoir la visite de ses camarades de classe. Jacob se réjouit d’autant plus des lettres de Zia, qui lui envoie des nouvelles régulières.
« On dirait qu’on serait… » : la formule est connue, elle ouvre sur le jeu, et mise à fond sur l’imaginaire. Pour les enfants, c’est le début de l’aventure. Celle des Trois fleurs sauvages est racontée avec beaucoup de tendresse par Liniers. Il s’inspire ouvertement de ses propres petites filles, que l'on retrouve en photo à la fin de l'ouvrage, et pour elles, c’est même de survie dont il s’agit : seules rescapées d’un crash d’avion, elles vont devoir se débrouiller au milieu des gorilles et des dragons, sur une île à la végétation luxuriante et aux fleurs surdimensionnées, et qui parlent !
Page à page et face à face, puis ensemble, toute la vie d’une femme et d’un homme se déroule sous nos yeux. Sous le prisme de la danse, ils passent du statut de bébé à enfants, adolescents, amants, parents… jusqu’à la maladie et la disparition.
Sur la couverture de cet album au titre qui sonne comme une promesse, un petit conquérant se dresse sur un promontoire, seul de dos face au ciel d’été. L’ouvrage s’ouvre comme un écran de cinéma, sur quelques plans cadrés de noir de l’enfant qui s’échappe de l’ombre intérieure de sa maison, un chapeau d’osier sur la tête et un filet à papillon bien en main : « C’est parti ! »