Entrez dans la course de quatre relayeuses qui participent à la première grève de femmes connue en France. Elle a eu lieu en 1869 à Lyon dans des ateliers à soie. Leur combat nous est raconté dans une langue belle, nerveuse, au rythme d'une course effrénée qui s'achèvera vite mais qui lancera la lutte des ouvrières !

Le temps d'une journée folle, nous suivons Shadi, une jeune Iranienne, rebelle, toxico, éprise de liberté. Elle nous entraîne dans un Téhéran secoué par un tremblement de terre et les soulèvements d'une jeunesse en colère. Un roman underground. Une lecture percutante !

C'est un roman magnifique, à la fois historique, romanesque, enchanteur. L'histoire se situe au Canada. Nous suivons deux âmes esseulées, bercées par les contes de leurs aînés. Il y a Hannah, une Canadienne d'origine japonaise et Jack, un homme élevé par une Amérindienne. Derrière leurs destins, nous est racontée la tragique histoire des immigrés japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Une violence qui fait écho à celle subie par les Amérindiens. Un roman bouleversant !

L’eau du lac n’est jamais douce. L’adolescence non plus. Nous suivons notre héroïne naviguer dans les eaux agitées de la jeunesse. Elle vient d’une famille pauvre qui tient debout grâce au caractère rude et têtu de la mère. Celle-ci s’occupe de quatre enfants et d’un mari handicapé telle une matriarche qui ne s’écrase jamais devant l’injustice. Honnête, elle croit au bien commun. Mais ce principe a un prix. Celui de ne jamais la décevoir. C’est ce qui anime et pèse le cœur de notre héroïne. Nous la voyons traverser son enfance et son adolescence, enchaînée à une colère vive, parfois terrifiante. L'autrice nous décrit ce qui l’habite par des mots âpres et saisissants. Jamais elle ne la juge. Elle nous invite à côtoyer ce personnage peint dans un magnifique clair-obscur, qui se débat en silence, mais non sans violence, dans le monde qui l’entoure. C’est celui des années 2000, au cœur d’une commune de Rome, à Bracciano, là où se trouve un lac qui accueille une eau calme mais dont les profondeurs sont sombres. Comme notre adolescente et comme la société qui ne cesse de s’individualiser. Entre une mère qui se bat pour des principes au point d’oublier d’être affectueuse et une société consumériste qui, insidieusement, crée un sentiment permanent de frustration, comment ne pas être assombri intérieurement ? Un roman juste et formidable !

François-Guillaume Lorrain nous raconte l’histoire de l’adaptation en film du livre Autant en emporte le vent, menée par le producteur David O.Selznick. Une plongée dans le monde hollywoodien des années 30 que l’auteur nous raconte avec un humour caustique et un talent certain pour la narration.