sandrine57

Lectrice compulsive d'une quarantaine d'années, mère au foyer.

Le trône de fer

2

J'ai Lu

9,20
Conseillé par
25 septembre 2012

Eddard Stark sait désormais avec certitude que son prédécesseur n'est pas mort de mort naturelle. Il a bel et bien été assassiné pour avoir découvert le secret de la reine Cirsei. Eddard est bien décidé à confier tout ce qu'il sait au roi. Mais il n'en aura pas l'occasion. Robert, parti chasser, rentre mortellement blessé par un sanglier. Les évènements s'accélèrent, il faut agir vite. Eddard veut écarter le fils de Cirsei de la succession au trône mais il est trahi par le Conseil. Joffrey s'assoit sur le trône de fer, Eddard est arrêté pour trahison, Sansa, son aînée est retenue prisonnière et Arya, sa cadette s'enfuit dans les bas-fonds de la capitale. Aussitôt, le Nord se mobilise. Robb Stark lève une armée, les Lannister contre-attaque. La guerre est inévitable.


Nouveau roi des Sept Royaumes, Joffrey pourra-t-il régner alors que le frère de Robert revendique le trône, que Daenerys a réussi à convaincre son mari que l'enfant qu'elle porte doit être le roi et qu'à l'extrême Nord, Jon Snow et ses compagnons affrontent des morts-vivants sanguinaires? Le danger est partout, une nouvelle ère, funeste, s'annonce...

Du sang et des larmes pour ce deuxième tome du Trône de fer.
George R. R. MARTIN ne ménage pas ses personnages (ni ses lecteurs!) et chacun est à même de mourir. Pour survivre en ces temps troublés, il ne suffit pas d'être courageux et d'avoir de l'honneur. Les lâches, les malins, les calculateurs peuvent aussi tirer leur épingle du jeu. Entre alliances et trahisons, stratégies et intrigues, la guerre est en marche et bien malin celui qui en connait les vainqueurs. Le lecteur n'a d'autres choix que de pleurer la mort de ses favoris, se réjouir des victoires de ceux qui s'en sortent et prier les dieux sans nom pour que le meilleur gagne....

Conseillé par
25 septembre 2012

Après la fin mouvementée des 75è Hunger Games, Le Capitole rêve de vengeance et le disctrict 12 n'a pas survécu à sa soif de sang. Katniss vit désormais avec sa famille et son ami Gale dans le district 13. La présidente Coin et la résistance veulent que s'incarne en elle le Geai moqueur, symbole de leur lutte. Mais la jeune fille va mal. Elle s'inquiète de savoir Peeta entre les mains du président Snow. Et c'est après beaucoup d'hésitations qu'elle accepte de suivre la rébellion dans une guerre qui s'annonce inévitable.

Après un début un peu laborieux où l'on a droit aux atermoiements de Katniss (cette gamine n'a décidément aucune conscience politique!), l'action monte en puissance avec la guerre qui éclate. Et comme chacun sait, à la guerre, tous les coups sont permis. Tortures psychologiques, manipulations, propagande, désinformation, bombardements, otages humains, morts de civils, rien est épargné à la population de Panem et de ses districts. Les deux camps veulent gagner et usent des mêmes armes.
Quant à savoir quel sera le camp qui vaincra, avec un peu d'optimisme, on s'en doute dès le premier tome. Restent Katniss et ses amours....Qui va-t-elle choisir? Gale son ami d'enfance, combattant très impliqué dans la rébellion, ou Peeta, revenu du Capitole conditionné pour la tuer? Les circonstances vont en quelque sorte choisir pour elle.
Finalement, cette trilogie très sombre trouve ici son happy end mais le lecteur reste sur sa faim. Ce troisième tome ne tient pas toutes ses promesses. Superficiel et facile, il est le moins réussi mais il fallait bien une fin alors on s'en contentera.

roman

Le Livre de poche

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25 septembre 2012

La Société des jeunes pianistes n'est plus. Ses membres se sont éparpillés. Irene-Margrete a quitté la Norvège et Rebecca s'est lancée dans des études de médecine. Quant à Anja Skoog, elle est morte, bien sûr, tout comme son père qui s'est tiré une balle dans la tête. Reste Aksel. Anéanti par la perte d'Anja, il a passé l'été au calme avec Rebecca et rentre à Oslo plus seul que jamais. Septembre est le mois des grandes décisions. Il sait que Selma Lynge, sa terrible professeure de piano, l'attend de pied ferme avec un programme de répétitions chargé. Mais il n'est plus certain de vouloir devenir pianiste. De réflexions en errances dans les rues de son enfance, il tombe par hasard sur une petite annonce.

Marianne Skoog, la mère d'Anja, loue une chambre dans sa maison désormais bien vide. Aksel se présente chez elle et s'installe dans la chambre de la jeune fille décédée. Minés tous les deux par le deuil, Marianne et Aksel se rapprochent et entament une relation.

Le premier volume de la trilogie de Ketil Bjørnstad était déjà sombre et éprouvant et rien ne s'arrange dans ce deuxième tome. Au contraire, j'ai trouvé l'ambiance malsaine. Aksel, tout jeune mais déjà bien malmené par la vie, se retrouve ici entre deux femmes, les deux bien plus âgées que lui mais tout aussi perturbées. La première, Selma Lynge, fonde tous ses espoirs sur les futurs débuts d'Aksel, qu'elle a programmés le jour même de son anniversaire. Pour qu'il réussisse, elle est prête à tout et ses leçons virent à la correction pure et simple. Bien sûr, on sent ses failles, ses craintes mais cela n'enlève rien à ses incroyables accès de colère. La seconde, Marianne Skoog, l'entraîne inexorablement dans son deuil, son chagrin, sa folie. Leur relation contre nature met mal à l'aise et l'on pressent qu'elle sera dévastatrice. Son mari et sa fille décédés, elle aurait pu être touchante mais s'attacher Aksel la rend dangereuse.
Tout au long du roman, la tension est palpable, le drame est là, latent, et on attend avec angoisse le moment où il éclatera et fera ses ravages. Les seuls moments de grâce sont ceux où la musique prend toute la place. Aksel écoute Mahler, Chopin, Beethoven, Marianne s'évade avec les disques de Joni Mitchell et évoque ses souvenirs de Woodstock.
Une lecture éprouvante.

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25 septembre 2012

Jacques Bower n'est pas au mieux de sa forme. Contraint à l'eau claire et au jus de fruits par sa dernière visite médicale, il peine même à satisfaire Véro, sa petite amie, toiletteuse pour chiens. Celui qu'on surnomme "le Goret" a besoin de changer d'air. Un petit article dans le journal va lui donner l'occasion de quitter Paris pour la côte belge. Là-bas, il rencontre Les reculistes, un groupes d'amis artistes qui vénèrent le peintre Paul Delvaux. L'un d'entre eux a renié ses idéaux de jeunesse pour enfin accéder à la fortune et la célébrité, un autre est mort, les autres sont terrorisés. Que se passe-t-il donc dans le petit monde de l'art de la côte belge?

C'est uniquement le titre qui m'a attirée avec ce livre de la collection "Polars en Nord". En vacances sur la côte belge, je ne pouvais qu'emporter dans mes bagages un roman dont l'action s'y déroulait. Bonne pioche avec ce polar bien sympathique. On y fait la connaissance du Goret, un détective atypique puisqu'il ne travaille que pour son bon plaisir. C'est lui qui choisit ses enquêtes et qui les mène jusqu'au bout peu importe s'il dérange. En l'occurrence, il a décidé d'aller se mêler des affaires d'un galeriste belge. Mais le détective free lance va vite se rendre compte que ce n'est pas l'amour de l'art qui prédomine dans ce petit coin de Flandres occidentale et va se frotter aux nationalistes flamands, des radicaux peu sympathiques bien décidés à se débarrasser de l'encombrant français.
Une petite ballade sur la côte, de d'Ostende à Coxyde, en passant par Veurne, un poil d'humour, des répliques qui font mouche, un héros opiniâtre et libre, une enquête dans le monde des partis radicaux flamands(dont on ne soupçonne pas la violence, nous français), un cocktail réussi pour un polar divertissant qui se lit avec jubilation.

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25 septembre 2012

Le narrateur est contacté par Sayaka, son ancienne petite amie, après des années de silence. Elle est désormais mariée et mère d'une petite fille. Mais son mari est souvent absent et sa fille vit avec ses beaux-parents. Elle dit ne pouvoir compter que sur lui pour l'aider à résoudre un problème. Elle lui confie n'avoir aucun souvenir de sa petite enfance et pense pouvoir trouver des réponses à ses questions grâce à une clé et un plan qu'elle vient de trouver dans les affaires de son père décédé. Réticent au début, le narrateur finit par accepter d'accompagner Sayaka et ensemble ils se rendent dans une maison perdue au fond d'un bois, près du lac de Matsubara. La maison est abandonnée, figée, comme si le temps s'y était arrêté il y a 23 ans à 11h11. Leur exploration les conduit au journal intime d'un jeune garçon, Yusuke, qui semble avoir vécu des heures sombres en ces lieux.

Reconstituant petit à petit le fil des évènements, ils cherchent le lien entre cet endroit et l'enfance de Sayaka.

Ambiance glauque, angoisse presque palpable, pudeur des sentiments, le japonais Keigo HIGASHINO réussit ici un huis-clos captivant, un roman sombre et oppressant qui mène le lecteur jusqu'au coeur d'une tragédie familiale. Dans une maison des plus inquiétantes, à l'écoute d'un petit garçon sérieux et heureux dont la vie tourne au cauchemar avec la disparition de son père et la survenue de "l'autre", un homme méprisable et violent qui le soumet à une torture autant psychologique que physique. Tout au long du récit, le lecteur se prend d'empathie pour ce bonhomme courageux, s'inquiète de son sort, mais les indices sont là et s'accumulent pour ne pas douter qu'au final le drame est inévitable. Quels séquelles garde-t-on de son enfance? Peut-on y trouver la source de nos comportements d'adulte? Par petites touches, l'auteur évoque la famille traditionnelle japonaise : le chef de famille décisionnaire, les enfants comme investissements pour l'avenir et la maltraitance, phénomène nouveau qui s'invite de plus en plus souvent dans les foyers.
Un très bon et très beau roman noir.