Pas mal.
L’oubli est parfois une destination. Et le silence, un des rares moyens de s’y rendre.
À bien regarder Nina Kircher, belle femme, veuve d’un photographe de renom et mère de Théo, rien ne peut laisser croire que de sombres secrets l’empoisonnement depuis des décennies.
Et pourtant.
Le jour où, sans raison apparente, elle tue un inconnu lors d’un séjour à l’hôtel, Théo comprend que ce qu’il a toujours pris pour de la pudeur ou du chagrin dans le regard de sa mère pourrait être tout autre chose. Et pour lui venir en aide, il va devoir chercher de quoi il s’agit. Même si c’est contre son gré.
Valentin Musso a un vrai don pour créer des intrigues féroces axées sur des faits de société.
Qu’à Jamais J’oublie en est un bel exemple.
En plus de l’enquête, ce roman nous parle d’un sujet peu connu et pourtant d’une gravité phénoménale : les internements administratifs.
Si la France a assez tôt mis fin à ces enfermements barbares, il n’en a pas été de même pour la Suisse, où ils se sont prolongés jusqu’en 1981.
Derrière sa façade neutre, sage et tranquille, ce pays a toléré que des dizaines de milliers de jeunes personnes soient claquemurées dans des institutions où, bien souvent, le pire leur arrivait...
Ce nouveau thriller a donc le double bénéfice de nous distraire ET de nous informer.
Sur la forme, l’intrigue se tient parfaitement, et l’auteur s’est suffisamment renseigné pour que l’immersion du lecteur soit complète.
Le rythme est bon, l’alternance des temporalités apportant comme toujours un plus non négligeable.
Pour les personnages, même s’ils sont bien évidemment bien travaillés, il m’a manqué un peu de profondeur pour certains d’entre eux, ou du moins une humanité un peu plus soulignée.
Mais ça reste un jugement personnel et qui n’enlève en rien tout l’intérêt du sujet de ce roman.
La fin est bien pensée, comme souvent chez Valentin Musso. Elle est peut-être, cette fois, un peu plus politiquement correcte que ce qu’il sait nous proposer parfois, mais le sujet est tellement fort que je pense que ce choix est plutôt judicieux.
Encore une belle réussite pour le romancier. Cette lecture rencontrera certainement un grand succès !
Style impeccable
Elsa Roch est décidément toujours aussi talentueuse.
Ce qui marque, ou en tout cas ce qui m’attire le plus, personnellement, c’est sa capacité à donner corps (et âme !) à ses personnages. Amaury Marsac en tête.
Avec La Fureur des Mal-Aimés, elle parvient une fois de plus à nous entraîner dans une enquête terriblement sombre, qui souligne d’autant plus la douce lueur d’humanité de certains de ses protagonistes.
Rien que ça, c’est déjà un bonheur.
Le commissaire Marsac est à bout. En cette veille de Noël il réalise une fois de plus que les monde des « Ides » empiète de plus en plus dans son quotidien, et met à mal tout ce que la vie peut représenter beau.
Il ne sait pas encore que d’ici quelques minutes, un voile de ténèbres va de nouveau s’abattre sur lui...
La double temporalité apporte comme souvent un grand plus, et ajoute une belle profondeur à l’intrigue.
Le thème est terrible mais malheureusement bien réel, et l’auteure l’amène et le traite de manière très juste.
L’action se déroulant sur une semaine, le rythme est bien présent, et les chapitres (courts et intenses) nous poussent à tourner chaque page encore plus rapidement que la précédente.
Le personnage d’Alex est magnifique, au sens large du terme. Et la confrontation entre Marsac et lui va les entraîner (et entraîner le lecteur) dans une course folle.
Course contre la montre, contre les souvenirs, contre les douleurs, contre les terreurs, contre les apparences.
Au bout de tout cela, pour Marsac, l’espoir de faire gagner la vie, et pour Alex, l’espoir d’oublier la sienne.
Mais ces deux volontés seront-elles compatibles ?
De Paris à Nice, de 1995 à nos jours, ça a été un vrai plaisir de me laisser emporter par La Fureur des Mal-Aimés.
Si vous connaissez les romans précédents d’Elsa Roch, vous retrouverez ici toute la finesse, la délicatesse, la profondeur et la poésie dont elle sait faire preuve à chaque nouvelle histoire.
Si vous la découvrez avec ce titre, nul doute que vous rejoindrez les rangs de ceux qui attendent ses nouvelles intrigues avec impatience.
Pour les uns comme pour les autres, ce très très bon polar est à ne pas rater !
Les heures furieuses
Sur les traces du manuscrit perdu de harper lee
De Casey Cep
Traduit par Cindy Colin Kapen
Sonatine éditions
Très enrichissant.
Et si on pouvait retourner dans les années 70 pour y suivre une enquête palpitante ?
C’est précisément ce que nous propose Casey Cep avec son livre, Les Heures Furieuses.
Dans les années 70, au cœur de l’Alabama, Harper Lee s’est déplacée pour assister à un procès qui retient l’attention du public : celui de Robert Burns, l’assassin du Révérend Maxwell.
Il faut reconnaître que ce bon Révérend avait le don de côtoyer les ennuis. Surtout si l’on se fie au nombre de morts suspectes qui se sont accumulées dans son entourage proche...
Quant à l’avocat chargé de la défense de Burns, c’était auparavant celui de Maxwell, toutes les fois où il a été plus ou moins suspecté dans ces disparitions troublantes.
Pour l’auteure, l’occasion est trop belle, et elle décide d’enquêter pour comprendre les tenants et les aboutissants de toute cette affaire. Avec l’espoir d’en faire un jour son « De Sang Froid » à elle.
Et pour y parvenir, elle va effectuer un vrai travail de fourmi.
Les Heures Furieuses est un récit composé de trois parties : Le Révérend, L’Avocat, et L’Écrivaine.
Chacune d’elle permettant de faire connaissance avec Harper Lee et les principaux personnages de ce fait divers retentissant, mais également de comprendre l’évolution de cette région des États-Unis, tant au niveau social que démographique ou politique.
Casey Cep a réalisé un travail assez incroyable, et nous en offre, avec ce premier titre, le formidable résultat.
Si Les Heures Furieuses peuvent se lire comme un roman, l’intrigue se présente comme une lecture d’enquête. C’est non seulement original, mais surtout particulièrement bien fait.
En plus du fait divers en lui-même, nous apprenons également beaucoup de choses sur Harper Lee, que ce soit au niveau privé ou professionnel.
Et c’est passionnant !
Le Révérend était-il une victime innocente ou un tueur multirécidiviste impuni ?
De quel bois Maitre Radney est-il réellement fait ?
Et, surtout, qu’est devenu le manuscrit de Harper Lee retraçant toute cette affaire ?
Si vous souhaitez partir à la recherches des réponses à ces interrogations, emboîtez le pas de Casey Cep, elle s’occupera de tout le reste.
456 pages de réel plaisir de lecture !
Une très belle lecture.
Un roman qui vous vrille et vous transporte. Loin et longtemps.
Amélie Antoine a un don pour ça, et chacun de ses romans le confirme.
Avec « Le Bonheur L’Emportera » elle puise dans ce vivier de drames véritables qu’est la vie, et nous conte une histoire aussi étincelante que poignante.
Comme souvent avec cette auteure, je vous recommande de commencer votre lecture sans même prendre connaissance de la 4ème de couverture. Plus la surprise sera importante, plus le plaisir de lecture sera grand.
De toute façon, le risque d’être déçu est inexistant.
Ça, c’est dit.
Avec ce nouveau titre, la romancière nous fait suivre la vie d’une famille sur une période d’un an.
Sophie. Joachim. Maël.
Mère. Père. Enfant.
Une famille comme cent mille autres. Avec ses bonheurs et ses doutes, ses failles et ses certitudes. Une famille comme tant d’autres, qui pense que la vie va de soi.
Jusqu’au jour où tout déraille.
Découvrir et fondre devant l’évolution de Maël. S’enthousiasmer du caractère conciliant et aimant de Joachim. Se révolter face à la rigidité de Sophie.
S’attacher incroyablement personnages, espérer, de chapitre en chapitre, que les choses s’arrangent.
Que les choses changent.
Et assister à LA scène. Celle qui vous broie le cœur.
Tourner alors frénétiquement les pages, dans l’espoir d’une fin heureuse.
Y sera-t-elle, cette fin ? Pour le savoir il vous faudra lire ce très beau roman.
Une nouvelle fois l’auteure parvient à nous toucher, nous secouer, nous faire prendre conscience. Avec des mots simples et justes, qui frappent l’âme et résonnent à l’esprit, jusqu’à la dernière ligne.
Et avec des thèmes toujours aussi forts, incroyablement humains.
Alors, lancez-vous. Faites la connaissance de ces trois là. Ça pourrait être vous, ou moi. Ça pourrait être n’importe qui, et c’est bien pour cela que ce roman est si vibrant. Vivant.
Une nouveauté à ne pas rater !
Une très belle lecture.
Un roman qui vous vrille et vous transporte. Loin et longtemps.
Amélie Antoine a un don pour ça, et chacun de ses romans le confirme.
Avec « Le Bonheur L’Emportera » elle puise dans ce vivier de drames véritables qu’est la vie, et nous conte une histoire aussi étincelante que poignante.
Comme souvent avec cette auteure, je vous recommande de commencer votre lecture sans même prendre connaissance de la 4ème de couverture. Plus la surprise sera importante, plus le plaisir de lecture sera grand.
De toute façon, le risque d’être déçu est inexistant.
Ça, c’est dit.
Avec ce nouveau titre, la romancière nous fait suivre la vie d’une famille sur une période d’un an.
Sophie. Joachim. Maël.
Mère. Père. Enfant.
Une famille comme cent mille autres. Avec ses bonheurs et ses doutes, ses failles et ses certitudes. Une famille comme tant d’autres, qui pense que la vie va de soi.
Jusqu’au jour où tout déraille.
Découvrir et fondre devant l’évolution de Maël. S’enthousiasmer du caractère conciliant et aimant de Joachim. Se révolter face à la rigidité de Sophie.
S’attacher incroyablement personnages, espérer, de chapitre en chapitre, que les choses s’arrangent.
Que les choses changent.
Et assister à LA scène. Celle qui vous broie le cœur.
Tourner alors frénétiquement les pages, dans l’espoir d’une fin heureuse.
Y sera-t-elle, cette fin ? Pour le savoir il vous faudra lire ce très beau roman.
Une nouvelle fois l’auteure parvient à nous toucher, nous secouer, nous faire prendre conscience. Avec des mots simples et justes, qui frappent l’âme et résonnent à l’esprit, jusqu’à la dernière ligne.
Et avec des thèmes toujours aussi forts, incroyablement humains.
Alors, lancez-vous. Faites la connaissance de ces trois là. Ça pourrait être vous, ou moi. Ça pourrait être n’importe qui, et c’est bien pour cela que ce roman est si vibrant. Vivant.
Une nouveauté à ne pas rater !