Clara

http://claraetlesmots.blogspot.fr/

Une lectrice sans prétention, amoureuse de la vie qui habite au bout du monde (ou presque). Et un blog pour parler lectures : http://claraetlesmots.blogspot.fr

roman

Points

6,90
Conseillé par
16 juillet 2010

Avertissement : lisez ce livre dans une pièce à isolation acoustique renforcée sous peine de vous retrouver dans une jolie camisole.

Toussaint Legoupil part en Chine enquêter sur sa naissance. Il est le fils adoptif de Mado spécialiste en chantage affectif, ex-bombonne d’hormone sexuelles sur jambes et de Léon, maire de la commune de Croquefigue-en-Provence. Croquefigue-en-Provence? Paisible commune de Provence où une secte au doux nom de MINOU qui voue un culte à Claude François s’est installée… Quoi de plus normal, me direz nous ?

Notre Toussaint mesure 1m 80 et est noir. Quoi de plus normal pour un asiatique me direz vous ?

Bien qu’ayant 25 ans, il réussit à échapper à la vigilance de sa mère. Toussaint arrive finalement à partir en Chine accompagné de Mimi Labrousse qui s’adonne à la musique sans oublier son adorable petite bêbête de compagnie : une chauve-souris.
En Chine, Sue Ellen, une panda femelle tombe amoureuse de Toussaint. Celui-ci qui passe à un nuit avec un travesti et se retrouve dans un orphelinat accompagné de Religieuses pas très catholiques et rencontre Mr Tao qui s’exprime comme Molière…

Quoi de plus normal me direz vous ?
Oui, car c’est déjanté !
Et pour écrire un livre aussi drôle et loufoque, l’auteur du récit qui n’est pas écrivain s’est aidé des manuels indispensables : la Bible de l’écrivain débutant, Ecrire un roman? Fastoche ! et La Littérature en kit. Aussi, il nous explique à nous lecteurs pourquoi son choix s’est porté sur telle métaphore par exemple .

Rassurez-vous, chers amis lecteurs, JM Erre nous confie à la fin du livre le nom de l’auteur de ce roman et une des chansons les plus célèbres de Mimi.

Pour les lecteurs impatients et aimants le jeu de l’oie, le livre peut être lu de façon interactive ! Vous décidez que Toussaint va passer l’après-midi dans sa chambre, très bien ! Rendez-vous à la page 139 pour la sieste assassinée.

Hilarant, loufoque, léger mais sans jamais tomber dans l’humour lourd ou gras, j’ai travaillé et musclé mes zygomatiques !

Conseillé par
15 juillet 2010

Alice a six ans. Alice à l’âge de s’émerveiller, d’aller à l’école, de rêver, de découvrir la vie. Mais la vie a en décidé autrement. Elle doit se battre contre la maladie, prisonnière d’un corps malade. Alice est clouée au pays de l’Hôpital, un pays rythmé par le ballet des infirmières et des médecins.
Un pays où les mots souffrance, morphine viennent s’immiscer.

Pour échapper à la maladie, il y a Alice des pays des Merveilles. Le lapin Blanc l’entraîne dans d’autres mondes, d’autres histoires issues des livres.
Course poursuite contre la mort et la maladie, Alice chevauche les mots pour s’échapper et croise Alice du conte.

Parler d’un enfant malade est un sujet délicat, sensible. Jean- Marie Gourio nous fait partager l’univers d’Alice où la peur de mourir existe.

Un livre où réalité, fiction se croisent, s’enchevêtrent pour éviter toute brutalité… Beaucoup d'émotion et des larmes ont coulé le long de mes joues.

A tout âge, les mots et les histoires sont des alliés pour combattre la maladie.

Conseillé par
15 juillet 2010

Onze nouvelles où l’on découvre le Wyoming, ses us et coutumes...
Immersion totale garantie dans un village perdu d’Elk Tooth avec les chevaux, la barmaid de choc et les ranchs. A travers ces récits, on découvre la vie de l'avocat héritier d'une famille d'amoureux de polo et de pur-sang, le routier roublard et alcoolique et les quelques âmes désœuvrées qui y habitent.

J’ai souri à la lecture de la première nouvelle "le trou de l’enfer" et bien qu’ayant fragmenté ma lecture, je me suis vite lassée de ces personnages et surtout du Wyoming. Inutile de m’offrir un voyage là bas, je n’ai aucune envie d’y mettre les pieds ! Le Wyoming, ce n’est pas pour moi et j'ai développé une allergie!

Les dialogues m’ont fait penser à ceux du livre les Misfits d’Arthur Miller reprenant les mêmes expressions et jurons. Mais, Annie Proulx creuse l’aspect psychologique de ces personnages. Malheureusement, ça n’a pas été suffisant pour moi….

roman

Le Livre de poche

6,90
Conseillé par
14 juillet 2010

Quelques explications avant tout ...
Le mouvement hassidique est unique en mettant l'accent sur le respect de la joie de commandements de Dieu (mitzvot), la prière du cœur et l'amour infini de Dieu et le monde qu'il a créé. Beaucoup d'idées pour hassidisme dérivés de la mystique juive (la Kabbale).Ce mouvement Hassidique est un mouvement ultra-orthodoxe du Judaïsme.

Dès les premières pages, j'ai été surprise par le style très épuré et dépouillé de ce livre. Mais comme Rachel vit dans le respect des lois Hassidiques, cette écriture convient pour montrer la soumission de cette jeune femme. Très croyante, baignée dans la foi, Rachel aime son époux Nathan d'un amour inconditionnel même si elle ne l'a pas choisi. Au bout de 10 ans de mariage, elle n'a toujours pas donné de descendance et elle sait que Nathan peut de ce fait choisir une autre femme. Nathan étudie les textes sacrés à longueur de journée et prie. Tout acte est régi selon les lois Hassidiques : les repas, l'amour et la condition de la femme est à l'opposé de notre image...
Rachel se retrouve confronté à un dilemme : respecter sa religion, sa foi ou la braver. A travers la soeur de Rachel, on perçoit un début d'émancipation dans les générations plus jeunes.

Ce livre pointe la fonction de la femme qui n'a aucun droit et qui est prisonnière de sa foi. Mais, pour moi, le mot Religion rime avec dérive et intégrisme quelque soit le Dieu ou les textes dans lesquels l'Homme a foi..

Un livre touchant où l'amour ne pèse pas lourd et est balayé par des lois érigées selon une Religion...

Conseillé par
13 juillet 2010

Sonia, 42 ans, marie sa fille unique Anna. Sur une journée, Sonia plonge dans ses souvenirs. Elle nous raconte sa liaison avec Matthew, son amour de jeunesse, puis la naissance d’Anna, ses peurs, sa vie de mère-célibataire, ses doutes et ses envies.

Ne vous arrêtez à ces deux lignes sommaire de résumé car ce livre est un coup de coeur ! J’y ai trouvé tellement d’échos, je me suis si souvent identifiée à Sonia que j’ai terminé ce livre avec des grosses larmes qui coulaient sur les joues. Sonia est une mère libre dans le sens où elle n’aime pas les conventions. Hors Anna a prévu un grand mariage où rien n’est laissé au hasard, tout ce que Sonia n’aime pas. Elle se sent souvent différente et surtout en sa qualité de mère. L’impression de ne n’avoir pas été une maman parfaite : topo de la maman qui prépare des bon gâteaux, qui est à 5h00 pétantes devant les grille de l’école et qui sait comment toujours comment élever ses enfants. Anna est l'opposé de sa amère : elle aime l’ordre, l’organisation et souvent elle endosse le rôle de mère : « ne fais pas ci, ça fait désordre ou habits toi comme ça ». Sonia n’est pas fantasque mais elle possède un côté « je vis pour moi et pas pour les apparences ou pour le autres ».

A travers Sonia et ses questionnements, je me suis reconnue. Car lors du mariage d’Anne, toutes ses interrogations remontent à la surface mais jamais sans aigreur ou amertume. Sonia possède de d’humour, un franc-parler et sous sa carapace, elle est très sensible.

Sonia évoque un jour où un vigile de sécurité ne croyait pas qu’Anna était sa fille et la douleur qu’elle a ressentie. Sonia a la peau matte, des cheveux noirs et Anna petite était blonde et possédait un teint de porcelaine. Je l’ai vécu cette situation plusieurs fois avec Fifille Ado. Mais la première fois m’est restée gravée à jamais et je connais ce mal qui donne envie d’hurler.

Au fil de la journée qui s’égrène, Sonia va se rendre compte qu’Anna lui ressemble même si ses choix sont différents des sens.

Le tout est écrit avec finesse et d'une manière très juste ....

A travers Sonia, on retrouve les relations mères-filles et des questions que l’on se pose un jour ou l’autre…

Un gros coup de cœur sincère, rempli d’émotions et de sensibilité !