Kevin -.

Patrick Rothfuss

Bragelonne

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22 août 2020

Troublant

La Musique du Silence est étrange. Comme Auri, son personnage principal. Oh bonjour, la souris. Alors qu'on peut s'attendre à une narration fichtrement bien ficelée comme pour le Nom du Vent ou la Peur du sage, ce court roman est d'un onirisme tout particulier. Et cela ne plaira pas à... une brise traverse le couloir, ce léger fumet m'attire vers le frigo. Comment ? Les idées ne s'enchaînent pas toujours et le livre est une porte ouverte sur la pensée d'Auri. En somme oui, je donne un demi point en plus à ce livre pour cette magnifique couverture de Simonetti, qui fait des merveilles. Quelle est cette demeure où je. Une goutte d'eau qui ressemble à un lézard descend le long de la fenêtre. Ce livre ne plaira donc pas à tout le monde.

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21 août 2020

Liu Cixin est une vraie révélation de la SF pour moi. Son approche de la SF très métaphysique, peut-être parfois trop, mêlée à un influence historique et culturelle chinoise est un délice d'originalité. Le temps long, l'absurdité et le terre-à-terre, la stratégie... Le texte n'en reste pas moins très bon avec des outils de la SF bien utilisés (un artifice en particulier me rappelle avec plaisir Asimov).

Nouvelle édition revue et augmentée 2018

XO éditions

9,90
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21 août 2020

Une excellente porte d'entrée sur l'histoire chinoise. Certains lecteurs témoignaient de la difficulté de retenir après la lecture : c'est vrai qu'on en sort avec la tête remplie, un peu confuse, mais c'est un peu le lot d'une Histoire de 4500 ans.
Déjà c'est bien écrit, un vrai plaisir de lire ce livre d'histoire. Entre anecdotes et histoire militaire, on est abreuvé des personnages de la Cour aux premiers ministres modernes en passant par les grands guerriers de l'Histoire chinoise. Petite frustration de ne pas retrouver certains personnages que je m'attendais à lire : les généraux de famille Yang, les cinq généraux tigres ou encore le juge Bao, mais faut pas trop en demander.
Un vrai regret : l'absence de cartes historiques par période, en un seul endroit, cela aurait été pratique.

La dernière actualisation semble de 2018, j'ai hâte de voir comment la forme de ce livre quand il aura pris en compte les événements de 2019 et 2020 : manifestations monstres à Hong-Kong, Coronavirus, probable abandon du "Un État, deux systèmes" , les élections à Taiwan et sa prise de distance et évidemment, la guerre commerciale et d'influence avec les États-Unis

Bref, je vous le recommande. ;) Guise à tous de développer le sujet si envie.

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21 août 2020

Est-ce que le futur post-apocalyptique présenté dans Ferrailleurs des mers est très différent du quotidien tout aussi apocalyptique d'un cimetière des navires de notre époque ? Je crois que non.
En quelques pages, le livre nous emmène dans un monde qu'on imagine avec ses couleurs ocres, sa rouille, son sable blond et sale, ses cadavres de bateaux aux cuves de fioul.
L'histoire est rafraîchissante, et en peu de lieux, de personnes, arrive à dépeindre un univers riche battus par des "tueuses de villes" et parcourus par des créatures génétiquement modifiées mi-humains mi-bêtes.

Je n'ai pas beaucoup de reproche pour ce court roman. La plume est bonne, les personnages sont vivants et trouveraient leur place dans une adaptation, l'histoire, originale, pourrait donner lieu à un lore intéressant.
Petite critique sur certains personnages qui sont parfois trop caricaturaux.
Une remarque de fin, en réouvrant le bouquin, j'ai dans certaines séquences ressenti une sorte de huis-clos. C'est assez étrange.

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21 août 2020

Tempura est un nouvel acteur dans les trimestriels dont la thématique est de donner une voix différente à un pays. le magazine joue sur l'originalité et la multiplicité des approches d'un Japon trop souvent idéalisé.
Le résultat est pas mal, avec de belles plumes à la manoeuvre (Jake Adelstein par ex), des sujets qu'on aborde peu quand on parle communément du Japon (catch féminin, les snacks japonais [et oui!]) ou des approches intimistes de sujets plus fréquents (Ikebana, l'art de l'aménagement floral, les love hotel ou la citypop).
À titre perso, je retiens le beau voyage dans des coins plus désertés du Japon, à Niijima. Moi qui ait programmé d'y aller, c'est déjà évocateur.
Un défaut ? Peut-être, pour se hisser à la hauteur d'un America ou d'un Zadig, un contenu plus dense, plus important. C'est le premier magazine, alors j'attends aussi de voir si le contenu respecte la thématique pour chaque sortie.
Mais franchement, c'est déjà un bon rendu, amoureux du Japon, n'hésitez pas à y goûter ! Aux autres, ça sera une porte d'entrée peu banale vers ce pays aux mœurs si éloignés.