EAN13
9782842738105
ISBN
978-2-84273-810-5
Éditeur
Petit véhicule
Date de publication
Collection
TUNNEL PLATON
Nombre de pages
50
Dimensions
21 x 15 x 0,6 cm
Poids
200 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Signalements d'une présence

De

Petit véhicule

Tunnel Platon

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PréfaceGilbert Conan ne voit pas les couleurs, il les touche, les palpe, les saisit avec les mots du poète « en attendant que les lignes de vie surgissent des fissures des mots ». Le peintre-poète trace ses chemins rêvés entre mot et trait. Une amoureuse jalouse tendrement l’incite à continuer à peindre, à se laisser aller aux confidences du silence et de l’absence. Gilbert Conan dans ce texte dit la joie teintée de mélancolie, à peine retenue, d’être dans l’attente de voir naître l’amour souhaité. Se concentrer sur l’oeuvre à venir comblera le doute de n’être pas aimé. « À la tombée de la nuit quelque chose de lumineux derrière la porte de l’attente. Naît déjà un nouveau tableau ». Gilbert demande à la vie, aux instantanés du présent, aux choses vues, à ses voyages, aux chemins des heures, aux bienfaits du crépuscule de le mettre en appétit de créer ses tableaux. « Souvenirs soudains des cerfs-volants deLahore dans un ciel orangé, les pancartes à peine fixées,contre les façades de la vieille ville, les bannières multicolores cognant contre les briques ocres rougeoyantes ».Demander à la nuit le bon conseil et attendre que les formes s’imposent. Être aux aguets de ce que l’atelier offre dans les allées du silence pour capter les rumeurs, « source de lumière au loin » au fond de la toile. La récompense du poète, c’est quand le peintre voit sur son tableau cette « nouvelle couleur bleutée, familière » s’étaler « sur un manteau aux gris bruns d’archives ». Ce que tente Gilbert Conan dans cet écrit, c’est de situer l’homme-peintre dans l’atelier, ventre et source créatrice, de définir le rôle d’un tableau dans sa vie (« Tableau refuge,bienheureuse pause dans l’atelier »),de fixer le secret de ce tableau avec les mots du poète uniquement, de traduire un art de peindre qui serait la somme de sensations éprouvées et des mémoires fugitives de l’instant.Au spectateur de s’arranger avec cela.« Des mots de passe » écrit-il. Des couleurs de passe aussi qui passent, vagabondes dans la vie du peintre. L’auteur dit qu’il est étranger à lui-même. Et pourtant, j’ai la sensation d’une réalité divergente, voire différente sinon opposée. Les mots de ce livre Signalements d’une présence sont les écrits de l’attente , le journal d’une histoire d’amour qui se relate par le biais de SMS. Ils sont à la mesure des inquiétudes et des joies du peintre. C’est l’atelier qui donnera les réponses. De nouvelles géographies de couleurs naîtront. De nouvelles idées de technique et de mélange apparaîtront. Ainsi mélanger l'huile de lin aux sables de déserts parcourus. Ainsi l’atelier sera la maison de toutes les renaissances et de tous les apaisements.Luc Vidal
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