Institution d'un État moderne

Considérant l’utopie d’un État moderne, Louis Albert Serrut pose son principe, définit son organisation et propose les modalités de son fonctionnement. Le moderne, à l’instar de l’utopie, est concerné par la temporalité, ils ont une identique relation à la durée, la succession et au synchronisme.
Nous devrons auparavant, dit l’auteur, parcourir ce qui fait l’État commun, ou bien plutôt le défait. Les classes, l’appropriation, deux inventions humaines de structuration des sociétés devenues systèmes d’auto-justification réfléchie, sont les premières par leur pesanteur anthropologique à influer sur le devenir collectif. Il interroge leur origine que perpétue la tradition, leur validité en raison, la légitimité de leur reconduction, les modalités de leur persistance, alors qu’elles instituent des formes qui façonnent profondément les sociétés jusqu’à les contraindre sinon les défaire.
Il pourra alors décrire l’État utopique, moderne. A commencer par ses catégories, dont au premier plan les citoyens, sujets-objets qui le fondent et par lequel ils existent, puis le régime qui l’organise et enfin l’économie qui le sous-tend.
Le citoyen « citoyen rémunéré associé » dans l’organisme de production se trouve doté de droits élargis et la démocratie est ainsi achevée.