Chtarbov

Chtarbé : se dit d’une personne ayant reçu un sérieux coup provoquant des dérèglements mentaux. Ce terme permet de bien définir le personnage de fiction du professeur Tybor Chtarbovski, dit Chtarbov. Sotie : « Farce satirique et allégorique du Moyen Âge, jouée par des acteurs en costume de bouffon ». Jacques Lederer a choisi cette définition pour caractériser le ton de ce récit dédicacé À la mémoire de Georges Perec et de ses « shrinks » et consacré aux aléas de la cure analytique. Jacques Lederer y règle ses comptes avec une certaine pratique de la psychanalyse, en mettant en scène Chtarbov, un trublion fort doué dans la manipulation des esprits, voulant révolutionner la pratique de la « cure » psychanalytique. Ce dernier s’oppose en les brocardant les sacro-saintes règles qui dominent dans le domaine, les soins sinon, la « guérison » des troubles mentaux. Dans un savoureux compte-rendu d’un colloque de psychanalystes malmenés par les intrusions iconoclastes de Chtarbov, l’auteur décrit avec beaucoup d’humour les comportements irrationnels des futurs candidats à la nouvelle méthode dite de « la psychanalyse en double aveugle » inventée par Tybor Chtarbovski, dit Chtarbov. Sur sa carte de visite, l’auteur lui associe volontiers, les termes de « réparations, enlèvement d’épaves gratuit, caisses agréées… ».