Loin de Moscou, Gérard Singer et l'art engagé
EAN13
9782735124435
ISBN
978-2-7351-2443-5
Éditeur
Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, Muzeum Narodowego w Szczecnie
Date de publication
Collection
Passerelles
Nombre de pages
194
Dimensions
12,5 cm
Poids
265 g
Langue
français
Langue d'origine
polonais
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Autour de la découverte d'une œuvre monumentale de Gérard Singer dans les
réserves du musée de Szczecin au début des années 2000, Szymon Kubiak,
conservateur des collections d’art moderne et contemporain, a entrepris une
recherche retraçant les chemins qui ont conduit Le 14 février 1950 à Nice en
Pologne. À partir des questions soulevées par l’œuvre, qu’elles soient
formelles ou contextuelles, l’auteur met en relation à travers une narration
foisonnante les milieux artistiques et culturels communistes de France et de
Pologne, rarement rassemblés par l’histoire de l’art de la seconde moitié du
xxe siècle. Le recul historique lui permet d’offrir un point de vue sur les
transformations qu’a connues l’analyse des pratiques artistiques communistes
de l’époque stalinienne en Pologne. L’ouvrage invite ainsi à une réflexion sur
le long silence de l’histoire de l’art concernant l’art des pays communistes
lorsqu’il ne relève pas des avant-gardes. Il rend sensibles des distinctions
fondamentales au sein de ce qui a pu être posé comme une entité communiste,
qu’il s’agisse des différences entre les réalisations artistiques lorsqu’elles
sont mises en œuvre dans un État socialiste ou en lien avec un parti
communiste dans un État capitaliste; il pointe la place singulière des
rapports à Moscou, qui à la fois forgent un sentiment de communauté et
pourtant se distinguent selon les partis communistes, les échelons de la
société et les époques. Par-delà les différences politiques et les frontières
géographiques, l’auteur tisse des liens à travers l’Europe coupée en deux par
le rideau de fer. De cette mise en relation, l’art des pays communistes,
longtemps frappés de silence, ressort comme participant à la toile de fond sur
laquelle se sont développés les arts plastiques de l’espace capitaliste.
Plutôt que de répéter la division géopolitique de la guerre froide en limitant
l’analyse des pratiques artistiques de France et de Pologne au contexte des
blocs qui les ont vues naître, cet ouvrage incite à penser les
interdépendances entre l’art des espaces socialistes et capitalistes, et à
revoir l’évidence de l’isolement et de l’exclusion où chacun aurait pris
forme.
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