- Éditeur
- IRD Éditions
- Date de publication
- 19/11/2018
- Collection
- À travers champs
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le meilleur héritage
Stratégies paysannes dans une vallée andine du Pérou
Marguerite Bey
IRD Éditions
À travers champs
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- AideEAN13 : 9782709924870
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Au village, tandis que les anciens s'inquiètent de l'avenir de la communauté,
les jeunes s'ennuient... D'ailleurs, ils postulent de moins en moins pour
succéder à leurs parents sur les exploitations agricoles. Quant à ces
derniers, ils espèrent sortir leurs enfants de la condition paysanne : « le
meilleur héritage qu'on puisse leur laisser, c'est l'instruction ». Ces
changements sont le signe d'une remise en cause des anciennes valeurs
paysannes (attachement au terroir, affirmation dans le travail) pour de
nouvelles aspirations (mieux-être, ouverture à la ville). Aux yeux des paysans
andins, l'école est un moyen privilégié pour changer de statut social,
participer au progrès et s'intégrer à la société péruvienne. La mobilité
sociale n'est plus un vain mot ; elle constitue le principal objectif des
stratégies familiales. L'accès à l'instruction modifie l'organisation socio-
économique des familles et celle de l'institution communale. D'une gestion
collective des ressources, la communauté s'oriente vers la simple fourniture
de services. Le resserrement des relations avec la ville accentue l'opposition
entre les intérêts familiaux et ceux de la communauté. Mais les conflits ne
sont-ils pas le moteur du changement social ?
les jeunes s'ennuient... D'ailleurs, ils postulent de moins en moins pour
succéder à leurs parents sur les exploitations agricoles. Quant à ces
derniers, ils espèrent sortir leurs enfants de la condition paysanne : « le
meilleur héritage qu'on puisse leur laisser, c'est l'instruction ». Ces
changements sont le signe d'une remise en cause des anciennes valeurs
paysannes (attachement au terroir, affirmation dans le travail) pour de
nouvelles aspirations (mieux-être, ouverture à la ville). Aux yeux des paysans
andins, l'école est un moyen privilégié pour changer de statut social,
participer au progrès et s'intégrer à la société péruvienne. La mobilité
sociale n'est plus un vain mot ; elle constitue le principal objectif des
stratégies familiales. L'accès à l'instruction modifie l'organisation socio-
économique des familles et celle de l'institution communale. D'une gestion
collective des ressources, la communauté s'oriente vers la simple fourniture
de services. Le resserrement des relations avec la ville accentue l'opposition
entre les intérêts familiaux et ceux de la communauté. Mais les conflits ne
sont-ils pas le moteur du changement social ?
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