Leçons de linguistique ., II, 1956-1957, Minerve, ou les causes de la langue latine
EAN13
9782859391447
ISBN
978-2-85939-144-7
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
Linguistique (Septentrion) (12)
Séries
Leçons de linguistique . (5)
Nombre de pages
416
Dimensions
16 cm
Poids
766 g
Langue
français
Langue d'origine
latin
Code dewey
410
Fiches UNIMARC
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II, 1956-1957 - Minerve

ou les causes de la langue latine

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Franciscus SANCTIUS, grammairien espagnol de la seconde moitié du XVIe siècle, héritier de la pensée de Ramus, est aujourd'hui redécouvert par les historiens de la linguistique. Ils voient en lui l'un des premiers à avoir affirmé la nécessité de donner à la grammaire son statut de discipline autonome, raisonnée, systématique, en la situant hors du champs de la rhétorique et de la dialectique. La dette avouée de Port-Royal à son égard, les nombreuses rééditions de LA MINERVE au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les commentaires critiques abondants dont elle a fait l'objet parmi les grammairiens rationalistes et les Encyclopédistes, ont remis en lumière l'importance épistémologique de ce texte, qui s'interroge sur les conditions d'une syntaxe et fonde la grammaire générale. Encore cette réhabilitation ne se fait-elle pas sans quelques méprises dues aux difficultés d'approche d'un texte latin riche et complexe. Cette première traduction en français met à la disposition des chercheurs un nouvel instrument de travail. SANCTIUS expose en des termes remarquablement vigoureux et neufs les éléments d'une problématique dans laquelle se meuvent les lingustes jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Comment décrire une ratio, un système sous-jacent à la langue sans trahir le respect nécessaire de l'usus, les faits de discours, les énoncés particuliers? Comment concilier les exigences d'une conception rationaliste de l'outil linguistique, correspondant univoque des formes de pensées, et la reconnaissance de la polysémie, des figures, de l'ambiguïté? Comment éclairer et dépasser ces brouillage, dus à l'histoire et au temps (figements lexicaux, sens dérivés, modifications morphologiques, anomalies de forme et de sens), qui masquent le fonctionnement initial de la langue et son image première? En privilégiant l'ellipse comme instrument d'analyse, SANCTIUS dit que pour comprendre une langue, il faut la réécrire. Substituer, restituer, sous-entendre, tel est le rôle du grammairien. Encore faut-il donner les règles explicites de ces réécritures et fonder ce métalangage sur des opérations clairement annoncées. En opposant la construction figurée, SANCTIUS ouvre des perspectives méthodologiques nouvelles pour son temps. Arnaud et Lancelot, Dumarsais, Beauzée auront à se situer par rapport à cette hypothèse générale. Et c'est elle qui fascine encore sous d'autres formulations, cetains linguistes d'aujourd'hui.
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