Flaubert est un blaireau
EAN13
9782918135104
ISBN
978-2-918135-10-4
Éditeur
Éditions Dialogues
Date de publication
Collection
Littératures
Nombre de pages
200
Dimensions
13,7 x 1,7 cm
Poids
246 g
Langue
français
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Flaubert est un blaireau

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Préface de

Éditions Dialogues

Littératures

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Les élèves et leur maître, le narrateur. Les élèves d'un lycée professionnel, de toutes origines, de toute expérience. Et puis la littérature, les textes, la beauté. Comment l'étincelle jaillit parfois, souvent même, de manière inattendue, imprévisible. Comment cette rencontre se fait mais ne se calcule pas.

A travers les portraits d'élèves qui ont jalonné sa carrière, Alain Chopin nous livre un récit subtil, tendre et drôle. Où il est prouvé que Shakespeare et Marivaux sont bienvenus au lycée professionnel. Pourvu qu'on fende l'armure.
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Commentaires des lecteurs

Conseillé par
4 décembre 2011

L'école est finie....*

Auteur né comme moi dans les Côtes d'Armor (du Nord à l'époque), professeur de français dans des lycées professionnels dans le nord (de la France et non pas de la Bretagne), il nous narre par petites touches ses expériences professionnelles. ...

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Conseillé par
9 août 2010

Une pédagogie buissonnière...

Coïncidence amusante, l'auteur est des Côtes d'Armor et a effectué sa scolarité au collège Saint-Joseph de Lannion, ville où je "sévis" en tant que professeur. Le livre-témoignage d'Alain Chopin m'a intéressée à plus d'un titre. Il évoque en de très ...

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25 juillet 2010

"Flaubert est un blaireau" ! En voilà un titre ! En lisant cela on s’attend à un essai polémique, voire subversif sur l’enseignement des Lettres, hélas on en est loin...

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24 juin 2010

Un ancien professeur de français en lycée professionnel, et en retraite, raconte de petites anecdotes sur ses élèves. Mon avis : j'ai regretté que ces petits séquences de vie lycéenne ne soient pas suivis d'une réflexion, mais se terminent seulement ...

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20 mai 2010

L'humanité de Chopin, son regard tendre sur la jeunesse qui pousse comme mauvaise herbe et qu'il aide à fleurir, son amour d'un métier si difficile que d'aucuns méprisent, parfois même quand c'est le leur, et l'hommage à la belle littérature ...

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12 mai 2010

Le professeur qui enseigne dans ce lycée professionnel est un homme parfois surpris, souvent ému, toujours encourageant. Au fil de son récit segmenté en courts tableaux, il n'est jamais question de classes, de groupes, seulement d'individus. Ses élèves. Il y ...

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5 questions posées à Alain Chopin à l'occasion de la parution de son livre "Flaubert est un blaireau" (editions-dialogues.fr).

C’est prouvé dans un livre : Flaubert n’est pas un blaireau et… Alain Chopin n’a rien du mammouth !

Article de Bruno Vouters paru dans "La voix du Nord" en mai 2010.

Enseignant ? Formateur ? Il est coquin, ce Chopin. En deux cents pages allègrement tournées, jamais il ne nous enquiquine. Quelle jouvence salutaire ! Quel naturel désarmant ! Ouf ! On ouvre un énième livre inspiré par l'Education nationale - quelle sacrée pile, depuis des années ! - et voilà qu'on tombe sur Thierry, Abdel, Kanm, Alison, Gianni, Eddy ou Myriam, « des cheveux blonds, longs, boucles, sur un visage assez pâle, très souriant, plutôt douce, réservée, presque timide », qui apprend si bien son texte signé Izzo qu'elle laisse tomber la feuille pour se lancer toute seule dans l'aventure devant la classe qui frémit et l'applaudit. Comme ça nous change des critiques, jérémiades ou grandes théories !
Anecdotes savoureuses
Voici des histoires de ferry rate, de projet théâtral, de rat apprivoise, de jean moulant, de moufles inquiétantes, de Breitling, de bichon maltais, de visites a Paris, d'Aid-el-Fitr, d'affiches de football… D'où le titre du livre, d'ailleurs à l'image de l'équipe du LUSC que contestent les supporteurs de Lens et à cause des vifs échanges que cela suscite (« Ils jouent comme des blaireaux »), le professeur préfère un paysage qui évoque l'univers de Flaubert qui, lui, échappera à toute qualification animale ! Anecdotes savoureuses, incidents piquants, détails emblématiques… Aux gros traités abscons Alain Chopin oppose son sens de l'existence partagée. Aux apprentis profs il recommande de ne surtout pas tomber dans les connaissances toutes faites, tristement assommantes. Aux chasseurs de mammouths il donne une leçon de vie.
« Best of » chatoyant « A qui parlez-vous ? » Ainsi interroge-t-il les stagiaires de l'Institut universitaire de formation des maîtres à l'issue d'une démonstration sérieuse mais trop appliquée. « La question, c'est : comment le professeur, après plusieurs années d'études et une bonne connaissance de sa discipline, va oser remettre son savoir en jeu, le mettre à l'épreuve d'une nouvelle classe d'âge ? » Alors au diable la plainte, la repentance, la déploration, la récrimination, la théorie fumeuse et tutti quanti ! Vive la vie qui se glisse dans le cours d'un professeur de français comme elle déborde de partout ! Soixante-dix chapitres, « best of » chatoyant d'une carrière dans les lycées professionnels et à l'IUFM Jamais amer ou acide. Mais tendrement provocant, plein d'une impatience à partager une expérience, à stimuler des rencontres ou créer des surprises. Pas dupe, sûrement pas, mais impliqué, sur le qui-vive, prêt à donner comme à recevoir. Voici Siham, qui lit comme personne : « Quand Siham lit, aucun élève ne parle, ne bouge, même les plus indifférents. Elle met tout sa rage, sa force, sa densité, et parfois, c'est à pleurer, tout à coup, une grande douceur. »


Miracle au lycée professionnel : La baguette magique du professeur Chopin

Article de Caroline Brizard paru dans "Le Nouvel Observateur" au mois de mai 2010.

A force d'humour et de tolérance, Alain Chopin a réussi à faire aimer Shakespeare et Marivaux à ses élèves de bac pro. Son livre-témoignage est un petit bijou.
E nfin, de l'air ! Pour une fois qu'on ne nous parle pas de niveau qui baisse, de diminution de moyens, d'insécurité. Le livre d'Alain Chopin est une bouffée d'oxygène. Son « Flaubert est un blaireau » décoiffe. Le secret de ce professeur de français en lycée professionnel, breton des Côtes d'Armor qui a fait sa carrière dans l'académie de Lille ? Prendre les élèves là où ils sont, partir de ce qu'ils ressentent, vivre avec eux les textes des grands auteurs, saupoudrer le tout d'un humour ravageur : les résultats sont extraordinaires. II fait lire du Racine ) des gaillards d'une classe de dessin industriel. Incultes, eux ? Le miracle s'accomplit, « le rythme des alexandrins s'insinue en eux, ils prêtent l'oreille… » ll reconstitue devant l'arrêt de bus du lycée une scène d'un roman d'Izzo dans laquelle un parrain de la mafia marseillaise se fait descendre par un petit truand. II lui faut un chien blanc ? Une élève amène le sien, qui assiste au cours La littérature parle du monde ? Avec ses classes, il s'y rend : Marseille sur les traces de l'auteur de « Total Kheops », Guernesey chez Victor Hugo, Dunkerque pour aller voir la maison du pendu dont parle Jean Rolm dans « Terminal Frigo »… Ces lycéens professionnels n'ont jamais tant bouge !
Un jour, l'envie lui prend d'apporter des nains de jardin dans sa classe, « un élément d'étrangeté qui crée un vide, une interrogation », s'amuse-t-il. Une autre fois, c'est un rat blanc qui a la vedette, découvert dans la capuche de son propriétaire. «Je le tolère parce qu'il est très cultive, il ne fait presque pas de fautes d'orthographe», explique-t-il au proviseur qui l'a convoqué. Alain Chopin a des moments de creux, bien sûr. Comme cette représentation de «la Cantatrice chauve » au théâtre. Ça bavarde beaucoup avant que le rideau ne se lève. II se retourne, se fâche. Le calme s'installe finalement derrière lui, et pour cause une fois la pièce commencée, les élèves ont tous décampé ! La littérature, ça s'empoigne. II fait écrire des textes qu'on lit à haute voix devant la classe. II étudie de vieilles chansons : «Qui chante ici ? » Et tout le monde s'y met.

Passent dans ses classes un conteur africain, un philosophe, des écrivains. L'émotion surgit. II se crée un tel climat d'empathie que même Ludovic, qui déchiffre avec tant de peine, est porté par les autres. « Tous ces élèves, je les ai eus cinq heures par semaine pendant deux ans, je finissais par bien les connaître», dit il, toujours à bonne distance, avec bienveillante empathie mais jamais connivence «Jessica, c'est une vraie chti, courageuse, délurée, pas froid aux yeux, le cœur sur la mam, mais pas vraiment formatée élève modèle » : d'entrée, son style vous happe. II est drôle, libre, formidablement efficace.
Alain Chopin a longtemps trop préparé ses cours. Ca ne collait pas. Petit à petit, il a appris à lâcher prise, à prendre le risque que ça dérape. « Quelqu'un posait une question. Je faisais répéter. On l'écoutait. Et le cours partait dans cette direction-là, il sortait de l'ennui pour aller vers la découverte, le désir», dit-il. II est sévère aujourd'hui pour cette folie qu'ont les professeurs d'enfermer, de bétonner leurs leçons, alors que, justement, « il faut accepter de tâtonner », sans quoi l'ennui et la frustration s'installent de part et d'autre. II leur livre ses réflexions avant de tourner la page. Alain Chopin vient de prendre sa retraite. Adieu le maître/ Bonjour l'écrivain.


Flaubert est un blaireau

Article d'Hervé Hamon paru dans le Télégramme (rubrique Courant d'ère) du 9 mai 2010 au sujet de "Flaubert est un blaireau" d'Alain Chopin.

Il y a des titres, comme ça, qui vous percutent de plein fouet. Irrésistibles. Irréversibles. On a le sentiment qu’à l’évidence, aucun autre n’était pensable, possible. Au point que je me suis offert de le préfacer. Parce que, des livres comme ça, cela vous remue, vous emporte, vous fait frissonner, et aussi hurler de rire.
C’est quoi ? De la critique littéraire ? Un plaidoyer pour l’esthétique balzacienne contre l’auteur de « Madame Bovary » ? Pas du tout. Ce sont les souvenirs de métier – encore tout chauds, encore brûlants – d’un breton nommé, comme beaucoup d’autres, dans la banlieue de Lille avec mission d’enseigner les lettres en lycée professionnel. En zone « sensible », comme on dit, très sensible. Et figurez-vous que cette mission il l’a aimée.
Il s’appelle Alain Chopin. Et ce qu’il nous offre, c’est un « Best of » de ses élèves les plus remarquables. Celui qui venait en classe avec des moufles. Celui qui menaçait (pour rire, mais sait-on jamais ?) de le mettre sur un site pédophile. Celui qui lisait si mal que toute la classe retenait son souffle, l’accompagnait dans l’effort. Celle qui lisait si bien qu’on pouvait lui confier n’importe quel texte, et que ça produisait de l’art. Sans compter les visiteurs imprévus, venus de l’extérieur, qui surgissent un beau matin et qui vous collent une trouille bleue, une trouille mémorable.
Drôles de clients. Rebelles, handicapés, surprenants, attachants. Et qui, finalement, jouent Marivaux et Jarry, s’intéressent à Jean-Claude Izzo, découvrent Apollinaire. Le truc d’Alain Chopin ? D’abord, il les considère, il se laisse surprendre par eux. Ensuite, il les écoute, patiemment. Enfin, il essaie, il ne s’estime pas dépositaire d’un savoir qu’il faut déverser dans un contenant passif, mais artisan de rencontres. Qui se font plus ou moins bien. Qui échouent souvent. Qui en disent long sur les souffrances de ces jeunes adultes. Qui sont pleines de trouvailles et d’erreurs, de tâtonnements et d’échecs.
L’arme d’Alain Chopin, c’est l’humour. Un humour de fond, si j’ose écrire. Un appétit devant les fantaisies de la vie, une rigueur face à la littérature. Il faut voir ces élèves lire et déclamer Shakespeare. Shakespeare, dit le maître, ça va tout seul, forcément…
A l’heure où il est question d’infliger aux familles des « décrocheurs » une double peine en les privant d’allocations, je ne saurais trop conseiller la lecture de ce court livre où l’on apprend tant (aux editions-dialogues.fr). On se dit qu’entre les murs, la partie n’est pas jouée. Ce blaireau-là, croyez-moi, a vraiment de la patte.


Hambreellie en parle !

Article paru sur le blog Hambreellelie le 4 mai 2010.

J'ai reçu de la part des Editions Dialogues (Librairie Dialogues, ma librairie préférée), ce livre :
écrit par Alain Chopin et c'est la 4ème de couverture qui m'a tout de suite plue !!!
C'est un récit en forme de nouvelles sur la vie de lycéens, lycéennes en bac pro. Le narrateur aime ses élèves et il s'investit à travers le théâtre, la littérature pour leur faire voir autre chose et tenter de les faire aller plus loin dans les études supérieures. La 4ème de couverture, la couverture elle-même, tous les détails dans le texte m'ont fait penser à "La jeune fille en plume", "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates"(le billet se trouve plus bas) et "La grand mère de Jade", des livres parlant entre autre de littérature. La préface d'Hervé Hamon qui avoue l'expérience une réussite et à renouveler.

Les nouvelles sont drôles, intéressantes, questionnantes... Le titre d'une nouvelle "Inconnu à cette adresse" m'a fait repenser à CE livre à l'histoire très émouvante !!!

Les récits m'ont permis de constater la manière dont voient les professeurs et je ne l'avais jamais vu ainsi !!! Ce livre se lit tout seul, on a vraiment pas envie de le lâcher, alors on le termine :) et on constate également que la France est un grand pas vers la Culture et le mélange de culture et de traditions !!! Lisez-le :)


Flaubert est un blaireau - Des livres pour nous

Article de Jean-Michel Zakhartchouk paru dans la rubrique "Des livres pour nous" des Cahiers Pédagogiques.

Une chronique d’un ancien professeur de français en lycée professionnel dans le Nord, préfacée par Hervé Hamon qui nous a vanté la qualité de cet ouvrage. Et effectivement, on trouvera de savoureux portraits d’élèves, avec toujours beaucoup de tact, mais aussi d’humour pour présenter ces jeunes dont beaucoup sont des écorchés vifs à la poursuite de l’estime de soi. L’auteur nous fait entrevoir toute son énergie, son inventivité pédagogique pour faire entrer ses élèves dans l’univers de Jarry ou même de Racine, en jouant pleinement le rôle de passeur culturel qui n’hésite pas à recourir à Kool Shen ou Joey Star, à utiliser le cinéma qui permet ensuite la lecture de Laclos et ses Liaisons dangereuses, ou à aborder des auteurs contemporains (Izzo, Rolin). On appréciera que tout ne soit pas angélique, quand il faut retrouver les élèves aux bars des environs à la fin d’une représentation de La Cantatrice chauve, quand le professeur les imaginait captivés !
Formateur, Alain Choppin nous fait part de quelques expériences intéressantes avec ses stagiaires, comme cet échange de courriers suivi d’une rencontre autour de l’appréhension devant l’année à venir. Très loin d’un pseudo-compagnonnage qui montrerait « la bonne façon de faire », mais une incitation à faire que les cours des futurs enseignants soient plus centrés vers les élèves.

Jean-Michel Zakhartchouk

© http://www.cahiers-pedagogiques.com/

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