La culture générale à Sciences Po - 3e éd.
EAN13
9782301000262
ISBN
978-2-301-00026-2
Éditeur
CDU-Sedes
Date de publication
Collection
Impulsion
Nombre de pages
416
Dimensions
25 x 17,5 cm
Poids
753 g
Langue
français
Code dewey
001.076
Fiches UNIMARC
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La culture générale à Sciences Po - 3e éd.

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1?>L'homme en questions?>Section 1. Humanisme et éducation1.1. Sens de l'humanisme1.2. L'esprit de la Renaissance1.3. Rousseau et l'attention à l'enfant1.4. La pédagogie entre les Lumières et l'éducation nouvelle1.5. Les humanismes en débat1.6. Une éducation sans valeurs ?
Textes1 Sophocle, Antigone (vers 440 av. J.-C.)2 Érasme, Le plan des études (1512)3 Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes (1754)4 Jean-Jacques Rousseau, L'Émile ou De l'éducation (1762)5 Jean-Paul Sartre, L'existentialisme est un humanisme (1 946)6 Maurice Merleau-Ponty, Sens et Non-sens (1947)7 Hannah Arendt, La crise de l'éducation (1958)8 Célestin Freinet, Les invariants pédagogiques (1964)9 Jacques Lacan, Écrits (1966)10 Philippe Joutard et Claude Thélot, Réussir l'école. Pour une politique éducative (1999)11 Loi n° 2005-380, du 23 avril 2005, d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école12 Jean-Marie Schaeffer, La fin de l'exception humaine (2007)Section 2. Moralité et subjectivité2.1. Le problème de la connaissance de soi2.2. La moralité comme valeur2.3. L'opacité à soi-même2.4. Le sujet comme acteur2.5. Le jeu des responsabilitésTextes1 Cicéron, Les devoirs (44 av. J.-C.)2 René Descartes, Méditations métaphysiques (1641)3 Jean-Jacques Rousseau, Les confessions (vers 1766)4 Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs (1785)5 Arthur Rimbaud, Lettres à Paul Demeny (1871)6 Max Weber, « La profession et la vocation de politique » (1919)7 Luigi Pirandello, On ne sait jamais tout (1924)8 Gilles Deleuze, Logique du sens (1969)9 Gilles Lipovetsky, Le crépuscule du devoir (1992)10 Alain Etchegoyen, Le temps des responsables (1993)11 Marcel Gauchet, La condition historique (2003)12 Ruwen Ogien, L'éthique aujourd'hui. Maximalistes et minimalistes (2007)Section 3. Individu et libéralisme3.1. Des personnes non individualisées3.2. Genèse moderne de la notion3.3. Les risques d'une scission intérieure3.4. L'individu et la société3.5. Les avatars du libéralisme
Textes1 Saint Augustin, Les confessions (vers 397-400)2 Montaigne, De ménager sa volonté (vers 1586)3 Alfred de Musset, La nuit de décembre (1835)4 Robert Louis Stevenson, Le cas étrange du Dr jekyll et de Mr Hyde (1886)5 Henri Michaux, La nuit remue (1932)6 Norbert Elias, La société des individus (1939)7 Armand Robin, Ma vie sans moi (1970)8 Pierre Rosanvallon, Le libéralisme économique. Histoire de l'idée de marché (1979 et 1989)9 Pierre Manent, Histoire intellectuelle du libéralisme (1987)10 Alain Renaut, L'ère de l'individu (1989)11 Alain Ehrenberg, Le culte de la performance (1991)12 Lucien Jaume, L'individu effacé ou le paradoxe du libéralisme français (1997)Section 4. La rationalité et ses doutes4.1. La formulation de principes rationnels4.2. Le rationalisme absolu4.3. Critiques de la raison4.4. La rationalité relativisée4.5. Conceptions pragmatiques et cognitivistesTextes1 René Descartes, Règles pour la direction de l'esprit (vers 1630)2 René Descartes, Discours de la méthode (1637)3 Leibniz, La monadologie (1714)4 Emmanuel Kant, Réponse à la question : qu'est-ce que les lumières ? (1784)5 G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit (1821)6 Max Horkheimer, Éclipse de la raison (1947)7 Jürgen Habermas, Morale et communication (1983)8 Paul Feyerabend, Adieu la raison (1987)9 Edgar Morin, Introduction à la pensée complexe (1990)10 Sylvie Mesure et Alain Renaut, La guerre des dieux. Essai sur la querelle des valeurs (1996)11 Raymond Boudon, Raison, bonnes raisons (2003)SECTION 1. HUMANISME ET ÉDUCATION?>L'être humain a perdu au xxe siècle la confiance en lui qui définit l'humanisme. La valeur « homme » n'a plus sa fonction fédératrice et universaliste, bien qu'elle n'ait été remplacée par aucun autre fondement. L'existentialisme ou le personnalisme, qui se prévalaient encore de l'humanisme, sont désormais désuets. Pourtant, comment agir, si ce n'est au nom de quelque projet qui présente un intérêt pour l'humanité ? L'humain demeure le foyer de la dernière table de valeurs de l'Occident, les droits de l'homme. La pédagogie est la proie de doutes ; mais c'est toujours sur une conception de l'homme que l'on fonde une instruction. L'éducation classique reposait sur ces « humanités » permettant à chacun de cultiver sa dignité par la conscience de son appartenance à l'espèce seule capable de régner sur la création. Notre époque est aussi celle d'un développement considérable de l'enseignement et de la formation. Le monde scolaire et universitaire est périodiquement secoué par des crises que scandent des réformes dont le rythme semble s'accélérer. Comme privée de ses fondements, l'éducation paraît osciller entre une attitude de repli sur ses prérogatives traditionnelles et un effet de fuite en avant dû à la multiplication des objectifs d'enseignement. D'où viennent et quel rôle jouent encore ces notions qui paraissent aussi indispensables que trop générales ?1.1. Sens de l'humanismeLe terme « humanisme » désigne, au sens historique, ce mouvement intellectuel du xvie siècle qui a produit, autour de Pétrarque, Budé, Érasme, une valorisation de l'esprit humain par l'étude des auteurs grecs et latins et l'émergence de la notion d'individu. Dès lors, on qualifie d'« humaniste » toute doctrine reposant sur la dignité inaliénable de la personne, assurant sa promotion théorique et sa défense pratique contre l'oppression. L'« humanisme » est aussi une philosophie pour laquelle l'homme, affranchi de toute croyance religieuse, doit construire par lui-même son avenir. Le terme peut donc prendre deux sens opposés, selon que l'on affirme que l'homme doit se soumettre à des valeurs données, ou bien accéder par lui-même aux conditions de sa propre dignité. Il s'agira alors soit d'instruire en fonction de fondements théoriques partagés, soit de chercher à susciter chez les nouvelles générations une capacité d'innovation. La magnification des facultés humaines repose sur la prise de conscience de ce qui sépare radicalement notre espèce des autres. Notre intellect, notre technicité, à travers la navigation, l'agriculture, la chasse et la domestication des bêtes : telles sont les différentes capacités que loue le chœur d'Antigone (Sophocle, texte 1). L'origine de cette supériorité réside dans la pensée, source de parole et de moralité, ce qui nous permet de constituer des communautés (cf. aussi Cicéron I, 2 texte 1). Les paroles du chœur d'Antigone soulignent les menaces pesant sur l'homme : les élans qui assurent la vitalité de nos créations peuvent aussi conduire à la démesure, s'ils ne sont pas maîtrisés. Dans l'Antiquité, les peines sont souvent associées aux grandeurs de la condition humaine : les facultés qui nous permettent de nous élever au-dessus de l'animalité peuvent également nous faire déchoir en deçà. Pour l'homme, les moyens de domination, source de dignité et de grandeur, constituent des risques de déchéance. Pascal, en présentant l'homme comme un « roseau pensant (Œuvres complètes, coll. « Pléiade », 1954, p. 1157), insiste sur la suprématie humaine (cf. aussi V, 3 texte 2) ; mais, en parlant de l'être « le plus faible de la nature », il retrouve l'accent des avertissements antiques sur la vulnérabilité de l'être humain. Cette conscience de la dépendance de notre espèce à l'égard d'un ordre naturel qui la conditionne et d'un ordre sacré qui la régit laisse l'humanité en proie à l'étonnement face au spectacle impressionnant du cosmos.1.2. L'esprit de la RenaissanceL'intérêt renouvelé pour l'Antiquité romaine, en Italie, la redécouverte des manuscrits grecs, la volonté de partager ce bien commun mettent un terme au temps où seule une minorité ecclésiastique détenait les moyens d'accéder à la culture. L'attitude humaniste se définit non pas comme un souci historique de reconstitution de la pensée des auteurs de l'Antiquité, mais comme un effort de formation personnelle visant à éprouver et partager notre communauté avec les Anciens. Cette formation est d'abord linguistique : pour se nourrir de leurs chefs-d'œuvre, il faut d'abord en maîtriser l'expression (Érasme, texte 2). Les langues anciennes doivent être apprises directement dans les particularités stylist...
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