La ressemblance dans l'oeuvre de Jochen Gerz
EAN13
9782354281137
ISBN
978-2-35428-113-7
Éditeur
Créaphis
Date de publication
Collection
H.COLLECTION
Nombre de pages
224
Dimensions
22,4 x 16,8 x 1,8 cm
Poids
550 g
Langue
français
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La ressemblance dans l'oeuvre de Jochen Gerz

De

Créaphis

H.Collection

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Cet ouvrage problématise la notion de culture en tentant de rendre compte de ses enjeux dans le cadre d'une réflexion sur l'art et la mémoire. Il s'agit, à travers un véritable essai, de se demander ce qu'un anthropologue, travaillant sur les notions de mémoire et de restes, peut arriver à dire, à échanger avec un artiste contemporain qui lui aussi travaille sur la mémoire, en particulier dans l'espace public. En suivant l'analyse d'une trentaine d'ouvres de Jochen Gerz, artiste allemand internationalement connu, né à Berlin en 1940, ce livre s'interroge sur cette tendance qu'une partie de l'art contemporain entretient avec la notion d'ouvres ouvertes, d'ouvres participatives, pensées dans et pour l'espace public. Les processus de création de nombre de ses ouvres, dispositifs ou mémoriaux, invitent à faire du moment de réception de l'art un temps constitutif de l'oeuvre. En proposant aux gens de participer, en creusant un « déficit des ouvres », Gerz laisse une place vacante, des objets partiels, une mémoire que le spectateur s'oblige à revisiter à partir de lui-même. Dans cette perspective, son travail propose à l'art de se défaire du rôle passif qu'il réserve souvent à ses spectateurs et engage la mémoire à s'énoncer à partir du présent. De Dachau (1972), Harburg (1986), Sarrebruck (1993), Biron (1996), Berlin (1997), Paris (2000), Coventry (2004), jusqu'aux rues de Dortmund (2010), à travers l'Europe, qu'il compare à « un arbre sans ombre », Gerz conçoit des ouvres dédiées aux vivants. Pour qu'à la suite des monuments dédiés aux morts, à l'art funéraire, succède un art de revenir à la vie. Il dresse la liste des noms des vivants, parfois de leurs signatures, d'autre fois de leurs mots. Ces inventaires s'invitent dans les rues, consignent la vie, ordinaire, discrètement. Comme une ressemblance. Cet ouvrage est la première monographie consacrée entièrement à cet artiste conceptuel et de l'espace public. Le livre se construit autour de nombreux entretiens menés par l'auteur avec Jochen Gerz, pendant plus deux ans (entre 2013 et 2015). Il propose une réflexion sur la place des objets dans l'ouvre de Gerz mais également en référence à d'autres artistes (comme Duchamp, Sarkis, Boltanski, Christo.) ou écrivains (Primo Levi, Marcel Cohen.). En plus du texte (français/anglais), l'ouvrage présente, dans un cahier descriptif, l'ensemble des ouvres auxquelles le texte fait référence ainsi que leurs photographies. Il est également accompagné de documents (photographies couleurs et noir et blanc) réalisées en Irlande, dans le lieu où vit Gerz depuis 2008, par Pierre Gaudin/Créaphis. Le livre est bilingue français/anglais. Jochen Gerz, né à Berlin en 1940, a vécu et travaillé plus de 40 ans en France avant de partir pour l'Irlande en 2008. Il est l'un des représentants les plus célèbres de l'art conceptuel et de l'art dans l'espace public. Connu mondialement pour ses anti-monuments contre le fascisme (Harburg), ou contre le racisme (Sarrebruck) ou célébrants les vivants (Biron), il a réalisé près de 1000 ouvres (poésie visuelle, performances, photos/textes, vidéos, installations), présentes dans plus de 20 pays. Ses ouvres, de plus en plus inscrites dans l'espace public aujourd'hui, mettent la mémoire collective et sa représentation sociale aux prises avec la question de l'intervention des individus, invités à participer à l'art, à faire de l'art. Comme acteurs sociaux, acteurs politiques, auteurs de l'art ? Octave Debary est anthropologue, maître de conférences à l'université de Paris-Descartes et chercheur au LAHIC (CNRS-EHESS). Il travaille sur la façon dont une société met en mémoire ou en musée son histoire, participant ainsi autant à son souvenir qu'à son oubli. Il s'intéresse principalement aux objets et aux restes. Il a publié plusieurs ouvrages sur ces sujets dont Voyage au Musée du quai Branly, avec Mélanie Roustan, Préface de James Clifford, La Documentation française (2012), Montrer les violences extrêmes. Théoriser, créer, historiciser, muséographier, avec Annette Becker (dir.), Créaphis (2012), Vide-greniers, avec Howard S. Becker (texte) et Philippe Gabel (photographies), Créaphis (2011). Il travaille régulièrement avec des photographes, artistes, metteurs en scène ou conservateurs de musées (en Allemagne, au Canada, en France et en Suisse).
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