Géographes français en Seconde Guerre mondiale
EAN13
9791035107574
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Territoires en mouvements
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Géographes français en Seconde Guerre mondiale

Publications de la Sorbonne

Territoires en mouvements

Livre numérique

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« La terre, elle, ne ment pas. » Ces mots bien connus, valant slogan de la «
Révolution nationale », ont longtemps fait croire que les géographes français
avaient trouvé un terreau favorable dans le régime de Vichy, comme semblait le
montrer sa décision de créer la licence et l’agrégation de géographie.
Pourtant, si certains d’entre eux ont bien été proches des structures issues
de la défaite française, par idéologie, par autoritarisme institutionnel et
technocratique ou encore par opportunisme, d’autres – sans doute plus nombreux
– ont été des opposants plus ou moins déclarés et engagés, parfois même
d’ardents résistants ou des victimes de l’extrême violence de la Seconde
Guerre mondiale. Souvent oubliés aujourd’hui, leurs parcours, témoignant de
leurs refus d’accepter les idées et la politique de l’occupant et de l’État
français, méritent pourtant d’être mieux connus et compris. Ces cas
individuels, dans leur diversité, incarnent, chacun à sa manière, une
discipline alors beaucoup plus riche et active qu’on ne le pense généralement,
où le ruralisme et le régionalisme coexistaient avec des courants de pensée
dynamiques développant des logiques de spatialité et de mondialité étrangères
à la pensée vichyste ou au nazisme, où les idées les plus controversées (comme
la « géopolitique » ou l’« espace vital ») étaient discutées voire
déconstruites, où des circulations et des réflexions paradoxalement favorisées
par le conflit menaient vers des ailleurs et des exils intérieurs et
extérieurs, porteurs d’une modernité fructueuse pour la seconde moitié du XXe
siècle. Le regard nouveau que portent les auteurs réunis dans ce volume sur
cette période de la géographie française et sur ses représentants en Europe et
dans le monde permet de l’envisager de manière équilibrée, pour en rectifier
la « légende noire », et de dessiner les véritables lignes de force
disciplinaires dans ces « années de tourmente », par l’étude détaillée
d’itinéraires personnels et collectifs et le recours à de nombreuses archives
et sources.
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