- EAN13
- 9791026700944
- Éditeur
- Champ Vallon
- Date de publication
- 03/03/2016
- Collection
- Les Classiques
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Champ Vallon 15,00
En 1936, le magazine illustré de la BBC The Listener sollicitait l’économiste
John Maynard Keynes pour introduire une série d’articles formant une enquête
internationale sur les rapports entre l’Art et l’État, en Europe et aux États-
Unis. A l’heure où le nazisme et le stalinisme s’étaient établis et étendaient
leur influence, tandis que la guerre d’Espagne cristallisait nettement les
tensions entre le fascisme et la démocratie, il s’agissait pour The Listener
d’offrir à ses lecteurs un panorama des politiques artistiques contemporaines
et de leur permettre de réfléchir à la nécessaire distinction entre art et
propagande.C’est dans cette perspective qu’il faut relire aujourd’hui le
feuilleton de cette enquête, inédite en français, où se croisent d’un côté la
parole officielle d’un urbaniste soviétique (Nikolay Milyutin), d’un
dignitaire de l’Allemagne nazie (Hans Hinkel) et du poète futuriste Marinetti
au nom de l’Italie mussolinienne, et de l’autre, les réflexions du philosophe
américain Lewis Mumford, du critique d’art anglais Clive Bell (membre du
groupe d’esthètes de Bloomsbury, à l’instar de Keynes) et du byzantiniste
français Georges Duthuit, le gendre de Matisse, qui évalue ici la politique
culturelle du Front populaire.Bertrand Tillier est professeur d’histoire de
l’art contemporain à l’Université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges-
Chevrier (CNRS Umr 7366).
John Maynard Keynes pour introduire une série d’articles formant une enquête
internationale sur les rapports entre l’Art et l’État, en Europe et aux États-
Unis. A l’heure où le nazisme et le stalinisme s’étaient établis et étendaient
leur influence, tandis que la guerre d’Espagne cristallisait nettement les
tensions entre le fascisme et la démocratie, il s’agissait pour The Listener
d’offrir à ses lecteurs un panorama des politiques artistiques contemporaines
et de leur permettre de réfléchir à la nécessaire distinction entre art et
propagande.C’est dans cette perspective qu’il faut relire aujourd’hui le
feuilleton de cette enquête, inédite en français, où se croisent d’un côté la
parole officielle d’un urbaniste soviétique (Nikolay Milyutin), d’un
dignitaire de l’Allemagne nazie (Hans Hinkel) et du poète futuriste Marinetti
au nom de l’Italie mussolinienne, et de l’autre, les réflexions du philosophe
américain Lewis Mumford, du critique d’art anglais Clive Bell (membre du
groupe d’esthètes de Bloomsbury, à l’instar de Keynes) et du byzantiniste
français Georges Duthuit, le gendre de Matisse, qui évalue ici la politique
culturelle du Front populaire.Bertrand Tillier est professeur d’histoire de
l’art contemporain à l’Université de Bourgogne et chercheur au Centre Georges-
Chevrier (CNRS Umr 7366).
S'identifier pour envoyer des commentaires.