- EAN13
- 9782840164838
- Éditeur
- Presses universitaires de Paris Nanterre
- Date de publication
- 20/05/2022
- Collection
- Sociétés humaines dans l’histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Hériter 1962
Harkis et immigrés algériens à l’épreuve des appartenances nationales
Giulia Fabbiano
Presses universitaires de Paris Nanterre
Sociétés humaines dans l’histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782840164838
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Plus d’un demi-siècle après la fin de la « guerre d’Algérie », les descendants
d’immigrés et de harkis sont légataires de la fracture créée au moment de
l’indépendance, en 1962. Ils sont présentés comme appartenant à deux mondes
tenus pour distincts, porteurs de mémoires conflictuelles. Or, en dépit d’une
rivalité trop souvent exploitée sur la scène publique, ils partagent des
références et des imaginaires culturels, des espaces, des moments, des
interstices du quotidien. Ils se fréquentent, se lient d’amitié, nouent des
relations amoureuses, fondent des familles. L’auteure souhaite rompre avec une
représentation stéréotypée des Français d’origine algérienne et en
historiciser le devenir identitaire. En posant, comme hypothèse initiale que
l’altérité algérienne a connu au moment de la décolonisation une mutation
profonde, elle mène une ethnographie située de l’« effet 1962 ». Ainsi est-il
question de dénouer les fils d’une appartenance éclatée afin d’en comprendre
les sources et les lieux d’inscription, d’en appréhender les narrations et
d’en évaluer les retentissements au quotidien. Cet ouvrage apporte un
éclaircissement empirique important sur les zones d’ombre qui hantent
l’universalisme républicain et, plus généralement, les sociétés postmodernes :
la saillance de l’ethnicité, la nature et la place des frontières entre
groupes, les dynamiques et les imaginaires postcoloniaux.
d’immigrés et de harkis sont légataires de la fracture créée au moment de
l’indépendance, en 1962. Ils sont présentés comme appartenant à deux mondes
tenus pour distincts, porteurs de mémoires conflictuelles. Or, en dépit d’une
rivalité trop souvent exploitée sur la scène publique, ils partagent des
références et des imaginaires culturels, des espaces, des moments, des
interstices du quotidien. Ils se fréquentent, se lient d’amitié, nouent des
relations amoureuses, fondent des familles. L’auteure souhaite rompre avec une
représentation stéréotypée des Français d’origine algérienne et en
historiciser le devenir identitaire. En posant, comme hypothèse initiale que
l’altérité algérienne a connu au moment de la décolonisation une mutation
profonde, elle mène une ethnographie située de l’« effet 1962 ». Ainsi est-il
question de dénouer les fils d’une appartenance éclatée afin d’en comprendre
les sources et les lieux d’inscription, d’en appréhender les narrations et
d’en évaluer les retentissements au quotidien. Cet ouvrage apporte un
éclaircissement empirique important sur les zones d’ombre qui hantent
l’universalisme républicain et, plus généralement, les sociétés postmodernes :
la saillance de l’ethnicité, la nature et la place des frontières entre
groupes, les dynamiques et les imaginaires postcoloniaux.
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