- EAN13
- 9782728312535
- Éditeur
- Publications de l’École française de Rome
- Date de publication
- 04/04/2022
- Collection
- Collection de l'École française de Rome
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La vie politique à Marseille sous la domination angevine (1348-1385)
François Otchakovsky-Laurens
Publications de l’École française de Rome
Collection de l'École française de Rome
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782728312535
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La commune marseillaise au XIVe siècle est marquée par la domination angevine
de Naples, qui n’étouffe cependant pas la vitalité politique urbaine, dont
témoigne la dimension scripturale de l’administration municipale. Le
gouvernement quotidien a en effet produit une abondante documentation
jusqu’ici peu étudiée pour elle-même : les délibérations du conseil de ville,
dans lesquelles se dessinent les jeux de pouvoir traversant la cité portuaire.
Les années 1348-1385 sont marquées à Marseille par une situation de crise
prolongée, notamment par la durable déstabilisation du pouvoir souverain. Dans
ce contexte, l’assemblée municipale s’affirme comme le lieu du gouvernement de
la ville. Alors que s’effacent les officiers royaux, le conseil de ville
s’approprie une part grandissante d’autonomie et consolide le statut
marseillais d’exception dans le comté de Provence. Les pratiques de
l’assemblée – délibérations, serments, désignation de citoyens chargés de
mettre en œuvre les ordonnances adoptées – permettent à de nombreux habitants
de participer à l’activité de l’assemblée urbaine, sous la direction d’une
élite municipale qui s’entoure de notaires et de praticiens du droit. La
légitimité communale s’appuie sur des outils scripturaux, depuis les statuts
de la ville jusqu’aux écrits les plus quotidiens, dont la circulation définit
un régime de normativité spécifique. L’enregistrement des séances s’avère
l’instrument décisif de la construction de l’autorité par l’écrit : autour des
registres délibératifs gravitent les multiples pièces administratives et
juridiques qui assurent l’institutionnalisation et l’autonomie du gouvernement
de la ville.
de Naples, qui n’étouffe cependant pas la vitalité politique urbaine, dont
témoigne la dimension scripturale de l’administration municipale. Le
gouvernement quotidien a en effet produit une abondante documentation
jusqu’ici peu étudiée pour elle-même : les délibérations du conseil de ville,
dans lesquelles se dessinent les jeux de pouvoir traversant la cité portuaire.
Les années 1348-1385 sont marquées à Marseille par une situation de crise
prolongée, notamment par la durable déstabilisation du pouvoir souverain. Dans
ce contexte, l’assemblée municipale s’affirme comme le lieu du gouvernement de
la ville. Alors que s’effacent les officiers royaux, le conseil de ville
s’approprie une part grandissante d’autonomie et consolide le statut
marseillais d’exception dans le comté de Provence. Les pratiques de
l’assemblée – délibérations, serments, désignation de citoyens chargés de
mettre en œuvre les ordonnances adoptées – permettent à de nombreux habitants
de participer à l’activité de l’assemblée urbaine, sous la direction d’une
élite municipale qui s’entoure de notaires et de praticiens du droit. La
légitimité communale s’appuie sur des outils scripturaux, depuis les statuts
de la ville jusqu’aux écrits les plus quotidiens, dont la circulation définit
un régime de normativité spécifique. L’enregistrement des séances s’avère
l’instrument décisif de la construction de l’autorité par l’écrit : autour des
registres délibératifs gravitent les multiples pièces administratives et
juridiques qui assurent l’institutionnalisation et l’autonomie du gouvernement
de la ville.
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