1797 - Pour une histoire de météore
EAN13
9782381910451
Éditeur
Anamosa
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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1797 - Pour une histoire de météore

Anamosa

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782381910451
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    17.99

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Année entre deux eaux de la période appelée " Révolution française ", 1797 est
ce moment où l'orage révolutionnaire laisse place à un ciel de traîne aux
mille gouttelettes, de l'enfant sauvage de l'Aveyron à Germaine de Staël, de
la théorie des nuages de Luke Howard aux premières images mobiles de
Carmichael et au déclic poétique de Stendhal...
La météo, ce n'est pas seulement le temps qu'il fait, ni la science qui a pour
fonction d'en prévoir les variations. La " science des météores ", est selon
Anouchka Vasak un modèle pour penser, et en particulier, pour penser
l'histoire faite de passages insensibles, de rémanences ou de résistances.
En douze chapitres, ce livre propose d'éprouver cette méthode atmosphérique.
Il s'agit de penser non en termes de rupture mais de glissements, comme les
masses d'air ou les nuages se déplacent de proche en proche. Plus spatial que
temporel, moins linéaire que chaotique, le modèle météorologique est ici
appliqué à l'année 1797. Anouchka Vasak l'a choisie précisément pour sa
couleur intermédiaire, dans l'après-coup de la Révolution, entre crépuscule de
l'ancien monde et aurore du monde nouveau.
Les douze stations du tour de l'année 1797 sont autant d'arrêts sur images
choisis subjectivement, souvent dans les marges de la grande histoire. Ce sont
des moments-clé de l'histoire culturelle au sens large (littéraire,
esthétique, histoire des sciences...), française mais aussi européenne :
première apparition de l'enfant sauvage de l'Aveyron ; mise en question des
classifications, en psychiatrie comme en biologie ; état de la langue en 1797
(les effets de la " tempête " révolutionnaire sur la langue) ; nouvelles
images (premier modèle noir dans la peinture française, premières images
mobiles, débuts de la peinture de plein air, exploration des monstres avec les
Caprices de Goya) ; nouveau regard sur les " grands hommes " des Lumières ;
émergence de femmes sur la scène publique et politique (Mary Wollstonecraft,
Théroigne de Méricourt, Germaine de Staël) ; pulvérisation de la
représentation du paysage et de la subjectivité. L'autrice convoque la matière
de récits de cas, rapports administratifs, lettres ou notes de voyage,
peintures, dessins, croquis parfois griffonnés sur un coin de table ou saisis
sur le vif. Autant de motifs infinis pour inviter le lecteur à repeindre les
nuages de l'histoire.
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