- EAN13
- 9782358722681
- Éditeur
- La fabrique éditions
- Date de publication
- 21/06/2023
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782358722681
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L’invention du régime général de sécurité sociale en 1946 n’a pas été le fait
d’un consensus national inédit comme on l’entend souvent, mais le produit
d’une histoire longue et conflictuelle dont La bataille de la Sécu offre un
panorama.
Si la Révolution française pose comme jamais auparavant la question de
l’intervention de l’État dans le domaine de la santé, elle ne conduit pas à un
bouleversement des institutions du soin pourtant rendu nécessaire par le
développement du capitalisme. Les premières réponses viennent au XIXe siècle
des travailleurs qui organisent dans les mutuelles la solidarité. L’État
n’intervient que modérément dans un souci de maintien de l’ordre social
jusqu’à ce qu’il entraîne la population dans l’enfer des guerres mondiales,
s’obligeant à investir massivement dans les soins.
Deux logiques antagoniques s’affrontent en 1946 qui éclairent les évolutions
du système de santé en France jusqu’à aujourd’hui : à la « Sociale », fondée
sur l’autogouvernement du système de santé par les intéressés eux-mêmes,
s’oppose « l’État social », né de la « guerre totale », qui fait de la
protection sociale un instrument de contrôle de la population. L’étatisation
de la sécurité sociale qui est à l’agenda des classes dirigeantes dès 1946 en
a subverti le principe de solidarité, ouvrant la voie à un capitalisme
sanitaire dont on ne cesse de constater les dégâts. La pandémie a mis en
lumière l’absurdité de ces évolutions et l’impérieuse nécessité de reprendre
le pouvoir sur la Sécu.
d’un consensus national inédit comme on l’entend souvent, mais le produit
d’une histoire longue et conflictuelle dont La bataille de la Sécu offre un
panorama.
Si la Révolution française pose comme jamais auparavant la question de
l’intervention de l’État dans le domaine de la santé, elle ne conduit pas à un
bouleversement des institutions du soin pourtant rendu nécessaire par le
développement du capitalisme. Les premières réponses viennent au XIXe siècle
des travailleurs qui organisent dans les mutuelles la solidarité. L’État
n’intervient que modérément dans un souci de maintien de l’ordre social
jusqu’à ce qu’il entraîne la population dans l’enfer des guerres mondiales,
s’obligeant à investir massivement dans les soins.
Deux logiques antagoniques s’affrontent en 1946 qui éclairent les évolutions
du système de santé en France jusqu’à aujourd’hui : à la « Sociale », fondée
sur l’autogouvernement du système de santé par les intéressés eux-mêmes,
s’oppose « l’État social », né de la « guerre totale », qui fait de la
protection sociale un instrument de contrôle de la population. L’étatisation
de la sécurité sociale qui est à l’agenda des classes dirigeantes dès 1946 en
a subverti le principe de solidarité, ouvrant la voie à un capitalisme
sanitaire dont on ne cesse de constater les dégâts. La pandémie a mis en
lumière l’absurdité de ces évolutions et l’impérieuse nécessité de reprendre
le pouvoir sur la Sécu.
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