- EAN13
- 9782348081118
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 11/01/2024
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782348081118
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
11.99
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Papier - La Découverte 16,00
La relance d'un nucléaire estampillé " vert " interroge alors qu'une série de
graves problèmes mine depuis plusieurs années cette industrie en équilibre
précaire : stockage des déchets, corrosion, saturation des piscines,
désorganisation, conflits. Comment cette technologie controversée, fragile et
vieillissante apparaît-elle à nouveau comme une perspective d'avenir ?
Pour tenter de la faire renaître, ses promoteurs s'appuient sur un ancien et
puissant imaginaire : celui d'une technologie " sans la Terre ", capable de
libérer l'expansion économique de ses conditions matérielles.
Ce nucléaire imaginé – apparu dans l'après-guerre chez des ingénieurs grisés
par un nationalisme technologique, entretenu par des économistes soucieux de
croissance et de compétitivité, relayé dans les arènes internationales pour y
vendre et y défendre des marchandises contestées – a mobilisé et justifié la
production en masse de machines, de matériaux, de résidus et d'installations
contaminées.
Le nucléaire imaginé est exemplaire d'une contradiction qui traverse plus
généralement le capitalisme industriel : en promettant l'indépendance
vis-à-vis de la Terre, il étend sans cesse sa pesante emprise terrestre.
L'héritage qu'il nous lègue est encombrant : une infrastructure colossale et
toxique qu'il faudra bien, un jour ou l'autre, démanteler.
graves problèmes mine depuis plusieurs années cette industrie en équilibre
précaire : stockage des déchets, corrosion, saturation des piscines,
désorganisation, conflits. Comment cette technologie controversée, fragile et
vieillissante apparaît-elle à nouveau comme une perspective d'avenir ?
Pour tenter de la faire renaître, ses promoteurs s'appuient sur un ancien et
puissant imaginaire : celui d'une technologie " sans la Terre ", capable de
libérer l'expansion économique de ses conditions matérielles.
Ce nucléaire imaginé – apparu dans l'après-guerre chez des ingénieurs grisés
par un nationalisme technologique, entretenu par des économistes soucieux de
croissance et de compétitivité, relayé dans les arènes internationales pour y
vendre et y défendre des marchandises contestées – a mobilisé et justifié la
production en masse de machines, de matériaux, de résidus et d'installations
contaminées.
Le nucléaire imaginé est exemplaire d'une contradiction qui traverse plus
généralement le capitalisme industriel : en promettant l'indépendance
vis-à-vis de la Terre, il étend sans cesse sa pesante emprise terrestre.
L'héritage qu'il nous lègue est encombrant : une infrastructure colossale et
toxique qu'il faudra bien, un jour ou l'autre, démanteler.
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