- EAN13
- 9781783102570
- Éditeur
- Parkstone International
- Date de publication
- 17/01/2012
- Collection
- Best Of
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9781780427386
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10.49 -
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Egon Schiele (Tulln, 1890 – Vienne,1918)
L’oeuvre d’Egon Schiele est tellement singulière qu’elle résiste à toute
catégorisation. Admis à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne dès l’âge de seize
ans, ce fut un artiste extraordinairement précoce, dont le talent consommé
pour le maniement de la ligne, plus que tout autre chose, conférait une
tension expressive à toute son oeuvre. Profondément convaincu de sa propre
importance en tant qu’artiste, Schiele réalisa plus de choses dans sa
jeunesse, brutalement abrégée, que beaucoup d’artistes dans toute leur
existence. Ses racines puisaient dans le Jugendstil du mouvement de la
Sécession Viennoise. Comme toute sa génération, il tomba sous l’influence
écrasante de l’artiste le plus illustre et charismatique de Vienne, Gustav
Klimt. A son tour, Klimt reconnut le remarquable talent de Schiele et
encouragea le jeune artiste, qui au bout de deux ans, rompait déjà avec la
sensualité décorative de son mentor. Amorçant une intense période de
créativité vers 1910, Schiele entama un intrépide exposé de la forme humaine –
sans oublier la sienne – si pénétrant, qu’il est clair que l’examen auquel il
se livrait était plus psychologique, spirituel et émotionnel, que physique. Il
peignit plusieurs vues urbaines, paysages, portraits formels et sujets
allégoriques, mais ce sont ses oeuvres sur papier, extrêmement candides,
parfois ouvertement érotiques, et son penchant pour les modèles trop jeunes,
qui rendirent Schiele vulnérable à la critique morale. En 1912, il fut
soupçonné et emprisonné pour une série d’atteintes aux moeurs incluant le
kidnapping, le viol et la débauche publique. Les accusations les plus graves
(toutes sauf celle de débauche publique) furent abandonnées, mais Schiele
passa environ trois semaines désespérées en prison. En Allemagne, les cercles
expressionnistes offrirent un accueil tiède au travail de Schiele. Son
compatriote, Kokoschka, réussissait beaucoup mieux dans ce domaine. Tandis
qu’il admirait les artistes munichois du Blaue Reiter, par exemple, ceux-ci le
repoussaient. Plus tard, pendant la Première Guerre mondiale, son oeuvre se
fit mieux connaître et, en 1916, Schiele fut présenté dans un numéro de
magazine expressionniste de gauche, basé à Berlin, Die Aktion, et on finit par
l’apprécier. Il fut considéré très tôt comme un génie. Cela lui valut le
soutien d’un petit groupe de collectionneurs et d’admirateurs très patients.
Néanmoins, pendant plusieurs années, ses finances furent précaires. Il avait
souvent des dettes et était parfois forcé d’utiliser du matériel bon marché,
de peindre sur du papier d’emballage marron ou du carton, au lieu du papier et
des toiles réservés aux artistes. Ce n’est qu’en 1918, qu’il connut son
premier succès public notable à Vienne. Tragiquement, quelque temps plus tard,
il fut emporté avec sa femme, Edith, par l’épidémie massive de grippe de 1918,
qui venait de tuer Klimt et des millions d’autres victimes, et ils moururent à
quelques jours d’intervalle. Schiele n’avait que vingt-huit ans.
L’oeuvre d’Egon Schiele est tellement singulière qu’elle résiste à toute
catégorisation. Admis à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne dès l’âge de seize
ans, ce fut un artiste extraordinairement précoce, dont le talent consommé
pour le maniement de la ligne, plus que tout autre chose, conférait une
tension expressive à toute son oeuvre. Profondément convaincu de sa propre
importance en tant qu’artiste, Schiele réalisa plus de choses dans sa
jeunesse, brutalement abrégée, que beaucoup d’artistes dans toute leur
existence. Ses racines puisaient dans le Jugendstil du mouvement de la
Sécession Viennoise. Comme toute sa génération, il tomba sous l’influence
écrasante de l’artiste le plus illustre et charismatique de Vienne, Gustav
Klimt. A son tour, Klimt reconnut le remarquable talent de Schiele et
encouragea le jeune artiste, qui au bout de deux ans, rompait déjà avec la
sensualité décorative de son mentor. Amorçant une intense période de
créativité vers 1910, Schiele entama un intrépide exposé de la forme humaine –
sans oublier la sienne – si pénétrant, qu’il est clair que l’examen auquel il
se livrait était plus psychologique, spirituel et émotionnel, que physique. Il
peignit plusieurs vues urbaines, paysages, portraits formels et sujets
allégoriques, mais ce sont ses oeuvres sur papier, extrêmement candides,
parfois ouvertement érotiques, et son penchant pour les modèles trop jeunes,
qui rendirent Schiele vulnérable à la critique morale. En 1912, il fut
soupçonné et emprisonné pour une série d’atteintes aux moeurs incluant le
kidnapping, le viol et la débauche publique. Les accusations les plus graves
(toutes sauf celle de débauche publique) furent abandonnées, mais Schiele
passa environ trois semaines désespérées en prison. En Allemagne, les cercles
expressionnistes offrirent un accueil tiède au travail de Schiele. Son
compatriote, Kokoschka, réussissait beaucoup mieux dans ce domaine. Tandis
qu’il admirait les artistes munichois du Blaue Reiter, par exemple, ceux-ci le
repoussaient. Plus tard, pendant la Première Guerre mondiale, son oeuvre se
fit mieux connaître et, en 1916, Schiele fut présenté dans un numéro de
magazine expressionniste de gauche, basé à Berlin, Die Aktion, et on finit par
l’apprécier. Il fut considéré très tôt comme un génie. Cela lui valut le
soutien d’un petit groupe de collectionneurs et d’admirateurs très patients.
Néanmoins, pendant plusieurs années, ses finances furent précaires. Il avait
souvent des dettes et était parfois forcé d’utiliser du matériel bon marché,
de peindre sur du papier d’emballage marron ou du carton, au lieu du papier et
des toiles réservés aux artistes. Ce n’est qu’en 1918, qu’il connut son
premier succès public notable à Vienne. Tragiquement, quelque temps plus tard,
il fut emporté avec sa femme, Edith, par l’épidémie massive de grippe de 1918,
qui venait de tuer Klimt et des millions d’autres victimes, et ils moururent à
quelques jours d’intervalle. Schiele n’avait que vingt-huit ans.
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