Vagabonds de la vie, Autobiographie d'un hobo

Jim Tully

Les Éditions du Sonneur

  • Conseillé par
    1 août 2016

    Dans ce récit qui file à la vitesse d'une locomotive lancée à toute vapeur, Jim Tully raconte comment à l'âge de quinze ans, il décide de larguer les amarres.
    Las de son travail à l'usine, fasciné par les histoires racontées par les trimardeurs qu'il rencontre dans la gare de triage de son patelin, il est pris d'une irrésistible envie de liberté et d'aventure et décide, sur un coup de tête, de lui aussi prendre la route. Endurci par une enfance passée à l'orphelinat, il ne pense même pas aux dangers de la vie qui l'attend.
    Son errance dure plusieurs années pendant lesquelles il avale des milliers de kilomètres à bord de trains postaux ou de marchandises sans but précis, juste possédé par la fièvre de la route, l'envie de bouger. Il intègre la confrérie des hobos et en adopte l'argot, les habitudes, la morale brutale et étrange.
    Vivant de mendicité et de rapine, s'alcoolisant beaucoup, il doit constamment déjouer les pièges tendus par les flics des compagnies ferroviaires qui traquent les clandestins. Il lui faut durement défendre sa liberté car le risque de se faire coffrer pour délit de vagabondage est permanent.

    C'est avec une grande simplicité de style que Jim Tully raconte son expérience de gamin du rail. Plus qu'une simple illustration d'un mode de vie hors norme, qui deviendra malheureusement une nécessité pour des milliers d'américains quelques années plus tard lors de la grande crise des années 30, ce roman se fait aussi le témoin de la naissance d'une contre-culture qui donnera jour à d'autres célèbres clochards .
    Cette lecture passionnante fait découvrir un univers qui, cent ans plus tard, fait étrangement penser aux migrants de Calais.