Dans la lumière

Barbara Kingsolver

Rivages

  • Conseillé par
    6 septembre 2013

    Au cœur des Appalaches, Dellaboria se remet en question. Mariée à dix-sept ans car elle était enceinte, sa vie de mère au foyer n’a rien de réjouissant et ses beaux-parents ne l’apprécient guère. En se rendant à un rendez-vous avec son jeune amant, elle est aveuglée et fascinée par une lumière rouge car des papillons aux ailes oranges colonisent les arbres de la vallée. Dellaboria le prend comme un signe et décide de retourner chez elle.

    Ces papillons appelés les monarques vont bouleverser la vie de la petite ville et celle de Dellaboria. La plupart des habitants y voit une manifestation divine alors qu’un scientifique arrive pour étudier ce phénomène anormal. Ces papillons depuis la nuit des temps passent l’hiver au Mexique. Pourquoi ont-ils changé leurs habitudes ? Ce coin perdu des Appalaches attire journalistes et curieux car tout le monde veut voir le phénomène qui se produit sur les terres des beaux-parents de Dellaboria. Cette dernière et son mari Cub vivotent et dépendent financièrement des parents de Cub. Mais justement petit à petit les papillons vont donner l’occasion à Dellaboria de prendre son envol.
    A la grande surprise du professeur Obid Byron venu étudier le phénomène, Dellaboria semble peu préoccupée du réchauffement climatique et des impacts. Et là, on assiste à la confrontation du monde scientifique, des dérives extrémistes écologistes, des intérêts financiers et de personnes dans une certaine nécessité comme Dellaboria dont les réalités et les préoccupations sont différentes.

    Si au départ Dellaboria m’est apparue vraiment naïve et par moment agaçante, elle a su gagner mon empathie ce qui n’était pas gagné d’avance. Deux enfants, un mariage par obligation, aucun diplôme : peu de possibilités ouvertes pour changer de vie. Peu à peu, elle va arriver à gagner confiance en elle et à s’ouvrir à de nouveaux horizons.

    Malgré des longueurs inutiles et quelques bons sentiments, ce livre a le mérite de démontrer que tout le monde peut être sensibilisé aux problèmes de notre planète et surtout d’en prendre conscience. Au vu de la quatrième de couverture, j’en attendais peut-être un peu plus mais finalement je ne regrette pas de l’avoir lu !